"C’est le même Ministre (Soumeylou Boubèye) qui a dit au président que je refuse" d'aller chez le juge. "Ce sont les militaires à la solde de Soumeylou Boubèye qui ont dirigé l’opération contre moi"
Dans le brûlot qu’il a enregistré et qui circule sous cape à Bamako, un brûlot que notre confrère “Nouvel Horizon” s’est fait le devoir de transcrire et de publier dans son édition d’aujourd’hui, le Général Amadou Haya Sanogo, inculpé pour enlèvement, meurtres et complicité d’assassinats, accuse le Ministre de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga d’être l’instigateur de son arrestation.
Hier, dans un bref entretien accordé à l’Ortm, le Ministre de la Défense Soumaylou Boubèye Maïga a répondu aux propos du général emprisonné. Évidemment sans dire qu’il répond au brûlot de Amadou Haya Sanogo, le Ministre Soumeylou Boubèye a déclaré que “tous les militaires dont les tribunaux, les juges auront besoin, nous ferons en sorte qu’ils soient devant un juge. Sur ça je suis très clair. Et demain si c’est à refaire, nous le referons.”
Dans un bref entretien accordé à nos confrères des médias d’État, l’Ortm, le Ministre de la Défense, M. Soumeylou Boubèye Maïga, a déclaré que: “la procédure judiciaire qui est en cours, n’est pas une procédure à l’initiative du Gouvernement. C’est une procédure judiciaire initiée à la demande des familles qui .... pour savoir ce que leurs parents, qu’ils avaient aperçu à la télé au lendemain du 30 avril, ce qu’ils sont devenus.
Dans cette procédure judiciaire, il y a un certain nombre de militaires que le juge a demandés à attendre dont le général Sanogo. Comme cela se doit, en tant que département, nous devons donner notre autorisation, ce que nous avons fait. Parce qu’en aucun cas, le département de la défense, comme les autres entités du gouvernement, ne fera un obstacle à une procédure judiciaire.
Dans le cadre de cette procédure judiciaire, nous lui (à Sanogo, ndrl) avons notifié sa convocation, nous l’avons informé de notre autorisation, et sur la base des textes, puisque le juge nous a saisi d’un mandat d’amener, nous avons été amené à le conduire devant le juge.
Nous ne sommes pas allés dans le fond de l’affaire... Tous les militaires, ce sont des citoyens comme les autres, tous les militaires dont les tribunaux, les juges auront besoin pour se faire une idée, pour leurs instructions, pour arriver à des décisions, mais nous ferons en sorte qu’ils soient devant un juge. Sur ça je suis très clair. Et demain si c’est à refaire, nous le referons.
Et chaque fois que quelqu’un doit être conduit devant le juge, nous le conduirons devant le juge. Et tant que nous serons là, nul ne sera soustrait à une procédure judiciaire..”
Propos recueillis et transcrits par la Rédaction de “Le Soir de Bamako”