Acculé de toute part et risquant de perdre son poste et ses pleins pouvoirs, le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra ne sait à quel saint se vouer. Pour ce faire, il invente et réinvente des stratégies moribondes, croyant se tirer d’affaire. La dernière en date est la création d’une unité spéciale malienne pour sécuriser le président Dioncounda Traoré et les autres Institutions de la République. Une autre aberration qui choque les esprits !
Après sa tentative de ressusciter le CNRDRE défunt du putschiste Amadou Haya Sanogo à travers la mise en place un Comité de défense, le revoilà avec une nouvelle idée saugrenue qu’il vient de tirer de son chapeau magique : la mise en place d’un corps d’élite indépendant de 1200 éléments chargés d’assurer la protection des Institutions de la République. Ce corps d’élite dont les éléments seront issus de la dernière promotion de l’Ecole de la gendarmerie nationale et de l’école de police dont la cérémonie de baptême a eu lieu le 5 juillet 2012, sera placé «sous l’autorité directe du Premier Ministre».
Mais de qui se moque Cheick Modibo Diarra ? Comment des néophytes peuvent assurer la sécurité du président Dioncounda Traoré, alors qu’il y a un corps d’élite comme les bérets rouges spécialisés dans le domaine ? Un corps d’élite qui a été malheureusement dissout pour des raisons lugubres. Et pourtant, ces éléments du 33ème Régiment des Commandos Parachutistes ont été formés à bonne école par des Américains, des Allemands, des Coréens, des Français, des Israéliens et autres puissances militaires.
Ce n’est pas au moment où la Communauté internationale exige une force internationale pour sécuriser les Institutions de la République, notamment le président de la Transition Dioncounda Traoré, que le Premier Ministre s’agite et fait du bricolage. La question qui taraude les esprits est de savoir combien de temps la formation de ces 1200 éléments issus de la gendarmerie et de la police prendra. Pendant ce temps, la situation va continuer à s’empirer.
Non, arrêtons la farce ! Il est temps, grand temps que le président Dioncounda Traoré assume ses responsabilités en donnant rapidement son quitus pour l’intervention de la force en attente de la CEDEAO au Mali.