Hier 2 décembre 2013, l’atmosphère était très tendue au Chu Gabriel Touré. Il a fallu beaucoup de tact de la part des responsables du syndicat pour calmer les ardeurs d’une partie du personnel qui a décidé d’exprimer haut et fort son exaspération devant les méthodes et pratiques de la direction de cet établissement hospitalier. “Nous voulons la démission du directeur général. Trop c’est trop !”, scandaient les manifestants qui ont observé un sit-in dans la cour de l’hôpital.
Le secrétaire général du syndicat Dr. Loseni Bengaly et les autres membres de son bureau ont eu du mal à contenir la colère de ce personnel qui ne voulait rien comprendre. Contre le patron de l’hôpital, les récriminations ne manquent pas. Le personnel réclame une amélioration de ses conditions de travail et de vie à travers le paiement des ristournes et la dotation de la pharmacie en produits pharmaceutiques. Bref, tout ce qu’il faut pour une meilleure prestation de services au sein dudit hôpital. Selon un des responsables du syndicat, cette manifestation montre que les travailleurs sont désabusés.
OÙ EST LA VÉRITÉ ?
C’est ce que nous avons cherché à comprendre. Le directeur adjoint de l’hôpital que nous avons rencontré balaie du revers de la main certaines récriminations portées contre la direction de l’hôpital. Aux dires de Dr. Moussa Sanogo qui déplore ce qui se passe à Gabriel Touré, des gros efforts sont en cours avec la conviction qu’il y a des difficultés.
A propos des difficultés qui se posent l’hôpital Gabriel Touré, notre interlocuteur a évoqué les nombreuses dettes contractées par leurs prédécesseurs. Entre autres dettes, le directeur adjoint a cité une enveloppe de plus de 1 milliard de Fcfa que l’hôpital devait à des fournisseurs et de plus de 100 millions de Fcfa redevables à une banque.
“On manquait de tout à l’hôpital Gabriel Touré. Mais avec la volonté et la détermination de relever le défi ça peut aller…”, a expliqué Dr. Sanogo qui ne manque pourtant pas d’exprimer son indignation face au comportement du syndicat qui, selon lui, ferme les yeux sur l’évidence, malgré toutes les explications.
Pour la solution à tous les problèmes, l’Administration de l’hôpital Gabriel Touré a besoin de l’accompagnement technique et financier, a indiqué le Dga qui précise par ailleurs que le département de la santé s’est manifesté déjà par un don de médicaments d’une valeur de 50 millions de Fcfa destiné à la pharmacie.
Sans minimiser les difficultés, notre interlocuteur, au-delà de tout, n’exclut pas la thèse d’une cabale destinée à nuire à la réputation de la direction. Il serait de bon ton de rappeler que cette manifestation de colère devient insupportable pour les patients. A quand la fin du calvaire ?
Laya DIARRA
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