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L’Essor N° 17571 du 4/12/2013

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Sommet pour la paix et la sécurité en Afrique: Agenda charge pour le chef de l’état
Publié le mercredi 4 decembre 2013  |  L’Essor


© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita en visite à Paris
Mardi 1 octobre 2013. Le président IBK, a été reçu à l`Elysée par son homologue français, François Hollande.


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Hier, Ibrahim Boubacar Kéita a eu un entretien avec le président du sénat français, Jean-Pierre Bel. Demain il participera, en présence de son homologue français, François Hollande, à une réunion consacrée sur les éléphants et espèces menacées Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, à la tête d’une forte délégation, est arrivé lundi soir à Paris où il prendra part du 6 au 7 décembre prochains au Sommet pour la paix et la sécurité en Afrique à l’initiative du président français François Hollande.

Cette réunion de haut niveau se tiendra en présence d’une cinquantaine de pays africains ainsi que des dirigeants des institutions européennes, du secrétaire général des Nations-unies et des présidents des organisations régionales africaines. Les discussions seront menées autour de 3 thèmes: « Paix et sécurité », « partenariat économique et développement » et « Changement climatique ». Concernant le volet paix et sécurité en Afrique, le sommet sera l’occasion de se pencher sur la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, la piraterie maritime. S’agissant de l’économie et du développement, il sera question de débattre sur les problématiques directement liées à celles de la sécurité et de la paix. La rencontre permettra aussi d’évaluer l’efficience des politiques de solidarité et faciliter la libre circulation des acteurs économiques entre l’Europe et l’Afrique sont à ce titre à conforter. La question du changement climatique sera abordée en lien avec la perspective de la conférence pour le climat de 2015. Il s’agira là de dégager des objectifs communs, une vision partagée pour engager des actions communes.

Il faut reconnaitre que la lutte contre le changement climatique fait aujourd’hui peser en Afrique de nouvelles contraintes en matière de développement, mais aussi de nouvelles menaces en termes de sécurité (conflits liés à la raréfaction des ressources, sécurité alimentaire, migration…). SAMSUNG CAMERA PICTURESL’agenda du chef de l’Etat est très chargé dans la capitale française. Hier, Ibrahim Boubacar Kéita a eu un entretien avec le président du sénat français, Jean-Pierre Bel. C’était au siège de l’institution. A l’issue de leur rencontre, Ibrahim Boubacar Kéita a déclaré avoir rendu une visite de courtoisie aux sénateurs français qui ont joué un rôle important dans le règlement de la crise au Mali.

« Les sénateurs français étaient très préoccupés de ce que le Mali a connu. Aujourd’hui, ils apprécient ce qui est en train d’y être fait et ils veulent accompagner cela. Nous avons dit beaucoup de choses dans la vie des relations de nos deux pays. Nous avons aussi échangé sur nos préoccupations, nos inquiétudes, nos difficultés et je crois que ce n’est pas tombé dans l’oreille du sourd. Je le sais. C’était donc bien que nous nous voyons ici au sénat. Je pense que c’est un bon présage pour le sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique », a-t-il indiqué. Un haut cadre de la délégation a révélé que le président IBK ne s’est pas gêné d’expliquer au président du sénat le sentiment anti-français qui commence à gagner les Maliens par rapport au traitement de la situation de Kidal par la France quand on sait que des éléments incontrôlés du MNLA continuent d’agir hors la loi. Ce n’est pas d’ailleurs la première fois car Ibrahim Boubacar Kéita avait dit et répété que « ce qui se passe à Kidal est intolérable, insoutenable et que la situation ne saurait perdurer ». Le président du sénat français s’est dit honoré de recevoir le président malien dont le pays vient de passer des événements les plus douloureux de son histoire. Nous connaissons sa personnalité, son parcours. Nous savons aussi ce qu’est le Mali pour la France…

Nous avons eu un échange très complet sur la situation du Mali à l’approche de l’Elysée », a-t-il dit. Jean-Pierre Bel a aussi rappelé que son institution s’est beaucoup intéressée à la situation du Mali et en a écrit un rapport dans ce sens. « Cette visite du président nous permettra de continuer à nous intéresser au Mali non pas sous forme d’ingérence mais lorsque nous sommes roches, nous sommes obligés de garder les contacts », a-t-il ajouté. Le chef de l’Etat participera demain à une réunion consacrée sur les éléphants et espèces menacées en présence de son homologue français, François Hollande. Cette rencontre sera l’occasion pour notre pays d’évoquer la disparition progressive des éléphants du Gourma depuis un certain temps sans que de solutions n’ont put être trouvées ni par l’Etat ni par ses partenaires. L’ouverture du sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique est prévue pour vendredi dans l’après-midi et la clôture interviendra le samedi.

Après la France, le président Kéita effectuera une visite d’Etat en Belgique et en Allemagne. Le chef de l’Etat est accompagné de son épouse et de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, le ministre du Plan et de la Prospective, Cheickna Seydi Ahamadi Diawara et le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa.

Envoyé spécial

M. KEITA

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