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Rencontre du groupe de contact pour le Mali : Le bien-fondé de Ouaga II
Publié le mercredi 11 juillet 2012   |  Le Guido




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Si la reconquête du nord de notre pays et sa stabilité passent par Ouagadougou ou Abidjan, voire Djakarta, pourquoi ne pas y aller ? S’il y a eu Ouaga I les 14 et 15 avril 2012, c’est tout simplement parce que des Maliens ont refusé de recevoir des Chefs d’Etat de la CEDEAO à Bamako, le 29 mars 2012, pour parler de la sortie de crise. Curieusement, ce sont les mêmes personnes qui crient aujourd’hui sur tous les toits pour dire que la crise malienne doit être résolue au Mali.

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les rencontres à l’extérieur sur la crise institutionnelle et sécuritaire de notre pays ne sont que des pistes à explorer pour sortir de crise. La preuve, le Sommet de Ouaga n’a mis en place aucun Gouvernement. Ce soin a été laissé au peuple malien. De même, au Professeur Dioncounda Traoré, il a assuré les fonctions de président de la République, parce qu’il était le président de l’Assemblée Nationale au moment des faits. Mais, pour qu’il soit député, voire président de l’Assemblée, il n’a pas bénéficié du vote de ces chefs d’Etat de la CEDEAO, accusés aujourd’hui de l’avoir imposé. S’il préside la transition aujourd’hui, c’est parce qu’il a été élu président de l’Assemblé nationale du Mali par des Maliens.

Le Premier Ministre qui est fortement contesté, pas pour sa mode désignation, mais pour son incapacité à apporter des solutions, a été nommé par des Maliens. Sans le Capitaine Amadou Haya Sanogo, président de l’ex-CNRDRE, Cheick Modibo Diarra ne serait pas désigné Premier Ministre de la transition.

Pourquoi Ouaga ?

Il est important de rappeler que le Mali a toujours servi de cadre pour résoudre les problèmes des autres pays. Autant dire que la terre malienne a été mise à contribution ainsi que ses hommes qui étaient au front sous d’autres cieux pour éteindre des feux. Pour rappel encore, quand il y avait la guerre froide entre les présidents Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré sur la crise ivoirienne, c’est ici à Bamako qu’ils se sont retrouvés pour poser les jalons d’un règlement pacifique.

Alioune Blondin Bèye et Général Cheick Diarra ne sont-ils pas morts en mission pour tenter de résoudre les problèmes des autres ? Et récemment en Guinée Conakry, c’est un Malien du nom du Général Siaka Sangaré qui a organisé les élections présidentielles de ce pays frère et ami. Que dire de Tiébilé Dramé, sollicité par les Nations Unies pour s’occuper de la crise en Malgache? La liste n’est pas exhaustive. Le Mali et les Maliens ont été toujours à l’avant-garde des autres pays en situation de crise.

Si aujourd’hui, ce grand pays qu’est le Mali a des problèmes, quoi d’anormal pour les autres pays de nous renvoyer l’ascenseur ! C’est ce que la CEDEAO et la Communauté internationale sont en train de faire. Juste après le coup d’Etat du 22 mars 2012, soit 7 jours après, six Chefs d’Etat se sont déplacés pour venir au chevet du Mali à Bamako, car le pays ne mérite pas ce qui lui arrive. Et c’était une première en Afrique, voire dans le monde, qu’un nombre important de présidents de la République se déplacent aussi rapidement pour aller dans un pays en crise. Ils l’ont fait par respect et par amitié pour les Maliens et le Mali.

Mais, comment ont-ils été chassés par des Maliens véreux ce jeudi, 29 mars 2012 ?

Ce jour-là, il y a eu une grande manifestation sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako-Sénou contre la venue de la délégation de la CEDEAO. C’est dans les airs, à bord de leur avion, que les chefs d’Etat de la CEDEAO ont dû rebrousser chemin. Or, c’est la CEDEAO qui a été la première à décider que la rencontre se tienne à Bamako. Alors, si certains Maliens sont hostiles à cette volonté de la CEDEAO, que faire ? La CEDEAO et la Communauté internationale doivent-elles laisser le Mali plonger dans la crise ? Contrairement à ceux que beaucoup de gens pensent, la crise au Mali n’a de nom que malien, sinon elle est en réalité un problème sous-régional, voire mondial. Donc, les agissements de certains regroupements ne peuvent pas entraver l’élan international.

Si Bamako est hostile à la rencontre, les autres pays sont disposés à nous accompagner. C’est pourquoi une forte délégation représentative de la société malienne a participé le samedi, 7 juillet 2012, au Sommet du groupe de contact pour le Mali. C’est donc le lieu de saluer ces hommes et femmes qui ont accepté de faire le déplacement pour aller discuter de la crise malienne à Ouaga, parce qu’ils aiment leur pays et ils sont disposer à aller partout où besoin en est pour sortir le pays de l’imbroglio. Si la stabilité du Mali et la reconquête du nord passent par des rencontres à Ouaga, il faut en faire Ouaga 3, 4…10…20…

Ahmadou MAÏGA

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