L’atelier d’animation et de sensibilisation des journalistes sur la réforme de la gestion des finances publique, initié par la CARFIP, a pris fin vendredi dernier à la dette publique.
Pendant 5 jours, les participants ont eu droit à des brillants exposés sur les finances publiques au Mali. La rencontre avec les hommes des médias vise à les édifier sur l’importance de l’appui du PAGAM dans l’atteinte des objectifs visés à travers la gestion axée sur les résultats. C’est Abdoulaye Diawara, Directeur du Budget sous la première transition (en 1991), qui a été le formateur principal. Selon lui, ce séminaire atelier permettra de renforcer les capacités des hommes des médias en les outillant sur le programme décennal de la réforme des finances publiques. M. Diawara a fait un rappel de l’importance des finances publiques. Aussi, il a fait une présentation succincte des structures évoluant dans le domaine. Ce qui aura permis aux participants de cerner les objectifs du plan d’action gouvernementale pour l’amélioration et la modernisation de la gestion des finances publiques (Pagam/ Gfp II), adopté en 2010. Ce plan mobilisera 22 milliards Fcfa sur trois ans.
Dans sa communication, M. Diawara a également dressé le cadre général de la gestion des finances publiques, les principes de base de la gestion budgétaire de l’Etat. Il a, ensuite, défini clairement le budget et dégagé les principaux principes de base de la gestion budgétaire, avant de situer le cadre juridique de la gestion budgétaire. Sans oublier un autre aspect très important, qui concerne l’exécution du budget de l’Etat, les dépenses et les recettes.
En rapport avec le contrôle du budget de l’Etat, le formateur a expliqué qu’il existe un contrôle préalable, des contrôles en cours d’exécution et des contrôles à posteriori. Dans la foulée, Il citera les acteurs qui interviennent dans l’exécution du budget de l’Etat.
Cette présentation a été suivie d’une séance de questions/réponses. Les interrogations des confrères ont porté sur la catégorisation des ordonnateurs du budget et ce qui bloque la création de la Cour des comptes, entre autres. Sur ces points, le conférencier dira qu’il existe deux catégories d’ordonnateurs du budget : le principal et le secondaire. En ce qui concerne le principal ordonnateur, précisera le formateur, il ne relève de personne. Il s’agit, en l’occurrence, du maire, du président du conseil de cercle, du ministre des finances. Dans la catégorie des ordonnateurs secondaires, on peut citer les services sectoriels et les gouverneurs des Régions. Il a, en outre, informé les participants qu’à partir de 2015 tous les ministres seront ordonnateurs principaux du budget.
S’agissant du blocage à la création de la Cour des comptes, l’orateur expliquera que le Mali est loin d’être un mauvais élève en la matière. Puisque, dans la Sous-Région, seuls le Sénégal et la Côte d’Ivoire disposent de cette institution. Par ailleurs, le Benin est doté d’une Chambre des comptes.
Au cours de cet atelier, l’un des temps forts a été la visite de terrain, notamment aux directions nationales des impôts, du domaine et du cadastre, du contrôle financier, du budget et de la paierie. Ce qui aura permis aux journalistes de constater l’impact du Pagam sur l’efficacité de ses structures. Une remise d’attestation a sanctionné l’atelier.