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Crise politique : Un boulet nommé Cheick Modibo Diarra
Publié le mercredi 11 juillet 2012   |  Les Echos


Présidence
© Ministère par EMMA
Présidence : Le président de la république reçoit le premier ministre Malien
26 mai 2012 . Abidjan. Le président de la republique de cote d’Ivoire son excellence Allassane Dramane OUATTARA reçoit le premier ministre Malien Cheick Modibo DIARRA


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Bardé de diplômes, avec des références qui ne sont pas à la portée du commun des mortels, notre Premier ministre est pourtant notre problème aujourd’hui. Il est un boulet qui nous empêche de sortir de la crise.

Cheick Mohamed Abdoulaye Souad alias Cheick Modibo n’a ni méthode ni vision en tant que chef de gouvernement de la transition. Comme disent nos bons parents du terroir à Ségou, il a été mis à la tête d’un fétiche dont il ignore tout des formules permettant de s’approcher de l’autel.

A ce jour, il est resté très terne. Et pis encore incapable non seulement de prendre une décision, mais de l’exécuter également. Tout se passe comme s’il reste une marionnette actionnée par quelqu’un qui reste dans l’ombre. Sinon, avec le retour à l’ordre constitutionnelle et la constitution de son gouvernement, tout autre à sa place aurait fait des merveilles et nous aurait amené plus loin que ça dans la résolution des deux dossiers à lui confiés. Mais pas CMD.

Ayant fait des larmes de crocodile qu’il verse à tout vent son système, il se plaît à dire devant ses interlocuteurs ce qu’ils voudraient entendre, et à les médire, sitôt qu’il tourne les talons. Ainsi, la grosse bourde qui a consisté à dire que les institutions internationales nous « f… la paix », ainsi ses sorties hasardeuses contre les partis politiques, amenant ceux-ci à finalement se braquer contre lui.

Déception

Visible sur tous les terrains, sauf sur ceux sur lesquels il est attendu, CMD n’est pas l’homme de la situation. Il s’est montré incapable de diriger, de manager, se complaisant dans le rôle du majordome de service. Il n’est pas celui qui peut conduire la transition au Mali. Il a été incapable de rassembler, faisant en sorte le problème du « Sud » soit en plus de celui du « Nord » un casse-tête chinois.

En plus de tout ce que nous avons comme défi, il y a celui du chef du gouvernement qu’il faudrait régler. Le pays est empêtré dans des discussions et conflits internes inutiles, de son fait, donnant l’impression qu’il n’a ni l’envie de se battre pour libérer notre territoire, ni la volonté d’organiser des élections, comme le stipule son mandat.

Mandat, du reste qu’il tient de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et qu’il tourne en dérision dès qu’il se croit en confiance dans les salons feutrés. C’est ce qui explique les critiques les plus acerbes contre la Cédéao venant de son camp. Le Mali a plus de 50 ans d’indépendance. Qui a vu la Cédéao intervenir au Mali avant cette année ? Preuve, si besoin en était, que l’heure est grave.

Il faut sauver le Mali de Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Cheick Modibo Diarra pour que les rats arrêtent de chasser les chats.

Alexis Kalambry

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