Le gouvernement malien a affirmé mercredi soir dans un communiqué que l’information judiciaire se poursuivait pour tenter d’identifier les 21 corps retrouvés quelques heures plus tôt dans un charnier à Diago, une commune rurale jouxtant la capitale malienne.
« L'information judiciaire se poursuit… », a indiqué le gouvernement tout en précisant que les 21 corps ont été exhumés en relation avec l'enquête visant le général et ex-putschiste malien Amadou Aya Sanogo, arrêté et inculpé, la semaine dernière, pour « complicité d'enlèvement de personnes ».
Selon des sources concordantes, l'enquête avait conduit à la date du mercredi 4 décembre à l'arrestation d'une vingtaine de militaires, pour la plupart sous-officiers et anciens proches collaborateurs du général Sanogo.
Leur identité n'a officiellement pas été communiquée mais le gouvernement a, pour la première fois, évoqué mercredi le nom d'un certain Issa Tangara sur lequel pèserait le même chef d'inculpation que le général Sanogo.
De sources concordantes, la découverte du charnier et la mise en cause du général Sanogo résulteraient de révélations d'une partie de ses propres ex-compagnons.
Le 30 avril 2012, les « bérets verts » de Sanogo ont fait face à une tentative de contrecoup d'Etat à l'issue de laquelle des fidèles de l'ancien président Amadou Toumani Touré, appelés « bérets rouges », ont été arrêtés. Un certain nombre d'entre eux ont, par la suite, été déclarés portés disparus.