Le 4ème congrès ordinaire de la Fédération nationale de santé communautaire au Mali (FENASCOM) s’est déroulé le week-end dernier au Palais de la culture. L’ouverture des travaux présidée par Yaya Zan Konaré, le président sortant de la FENASCOM, s’est déroulée en présence du président d’honneur Ibrahima Fadiala Keïta et de la représentante du maire du district, Mme Diarra Haoua Bekaye.
Durant leurs assises, les congressistes ont examiné le bilan du mandat du bureau sortant, le rapport moral, financier et celui du comité de surveillance de la FENASCOM affiliée aux Associations de santé communautaire.
A l’entame des travaux, le président de la FENASCOM a rappelé qu’au début de l’expérience, en 1994 date de la création de la fédération, celle-ci ne comptait que 44 associations de santé communautaire. Mais de nos jours, cette grande famille totalise 1363 centres de santé communautaires et six mutuelles de santé solidement reliées entre elles à travers un réseau dense de fédérations locales et de fédérations régionales sur toute l’étendue du territoire national.
La représentante de la mairie du district, Mme Diarra Haoua Békaye, a dit tout le bien qu’elle pense de la santé communautaire qui occupe une place de choix dans notre système sanitaire.
C’est justement pourquoi le président d’honneur de la fédération, Ibrahima Fadiala Keïta, a recommandé aux membres des démembrements de la FENASCOM d’accorder la plus grande importance au congrès de la fédération qui garantit leurs associations auprès de l’Etat et des partenaires techniques et financiers.
Au cours des travaux les congressistes ont examiné différents problèmes qui affectent la Fédération notamment l’absence de loi, l’interférence politique et le processus de révision de la carte sanitaire.
A l’issue de la rencontre, un nouveau bureau exécutif national de 25 membres a été élu, dirigé par le président sortant, Yaya Zan Konaré, réélu à la majorité des participants. Le congrès a aussi désigné un comité de surveillance de 5 membres
Le président de la FENASCOM s’est engagé à assurer la bonne marche de la FENASCOM. Malgré la crise, a-t-il rappelé, le bureau sortant a relevé des défis essentiels pour la santé communautaire en conformité avec les recommandations du dernier congrès : mise en œuvre effective des politiques sectorielles de santé et de solidarité nationale ; émergence et développement des structures communautaires de santé (ASACO) ; processus de révision de la carte sanitaire ; extension du nombre de FELASCOM en conformité avec le nouveau découpage sanitaire du ministère de la Santé. A cela il faut ajouter une contribution dans la mise en œuvre du PRODESS II et l’élaboration du PRODESS III ; la poursuite et le développement du partenariat dans le cadre d’une concertation entre les organisations de la société civile ; le renforcement des capacités d’intervention des ASACO et des démembrements de la FENASCOM et la nécessité de la médicalisation de tous les Cscom.
Parmi les dossiers évoqués par Yaya Zan Konaré figurent aussi le plaidoyer auprès des ASACO pour le recrutement du personnel de leurs Cscom sur fonds propres ; la poursuite de la signature et de l’application de la convention d’assistance mutuelle commune/ASACO avec la mise en place et la fonctionnalité des comités paritaires, l’élaboration et la révision des supports ou modules harmonisés de renforcement des capacités pour la bonne gestion de l’ASACO et du Cscom.
Le représentant du ministre du Travail, des Affaires sociales et humanitaires a félicité le nouveau bureau et estimé que l’accès de la population à des centres de santé très proches a été favorisé par l’arrivée des Cscom appuyés par la fédération nationale, régionale et locale de santé communautaire.
