L’Association des groupements des Eglises et Missions protestantes et évangéliques au Mali (AGEMPEM) a célébré son cinquantième anniversaire dimanche à Koutiala. Les cérémonies se sont déroulées dans la salle de spectacles, sur la route de Ségou. Elles étaient placées sous la présidence du préfet adjoint du cercle, Makan Doumbia, accompagné du maire de Koutiala, Dramane Sountoura.
Les pasteurs et les fidèles de la communauté des églises protestante et évangélique, les représentants du Haut conseil islamique et de l’AMUPI, la présidente de la Coordination des associations et ONG féminines (CAFO), le commissaire de police, le chef de la brigade de gendarmerie, le curé de l’Église catholique et une foule nombreuse ont pris part aux festivités.
La cérémonie d’ouverture a débuté par une prière du pasteur Jérémie Sanogo, suivie du mot de bienvenue du président du district du cercle de Koutiala, le pasteur Enock Coulibaly. Après la présentation des officiels, la chorale a chanté l’hymne de l’AGEMPEM qui prône la cohésion sociale, l’entente et la paix sans lesquelles il n’y a pas de développement.
Un des temps forts des festivités a été le discours du pasteur Amos Dakouo qui a fait l’historique de l’AGEMPEM. Les Eglises, rappellera-t-il, devaient s’autogouverner sous le gouvernement colonial. Au moment où le pays accédait à l’indépendance en 1960, les Eglises et Missions protestantes qui étaient jusque-là sous le contrôle du gouverneur à Dakar vont décider de s’unir au sein d’une association nationale baptisée « Association des groupements d’Eglises et Missions protestante évangélique au Mali » (AGEMPEM). En 1963, la naissance de l’AGEMPEM marquera définitivement la prise en main des affaires de l’église par les nationaux.
Le pasteur Amos Dakouo a aussi défini les objectifs de l’association qui sont, entre autres, de promouvoir l’unité et la collaboration des membres du corps du Christ au Mali, de représenter l’Eglise protestante devant le gouvernement et les autres instances de la nation, de prier et œuvrer ensemble pour l’accomplissement de l’ordre suprême et la croissance de l’Eglise et encourager les Eglises à assumer toutes leurs responsabilités spirituelles et sociales dans le pays.
De sa naissance à nos jours, quatre délégués se sont succédé à la tête de l’AGEMPEM. Il s’agit de Sé Dembélé, du Dr Kassoum Keïta, du pasteur Daniel Coulibaly, du Dr Youssouf Dembélé qui est en poste depuis 2012. L’AGEMPEM a tissé des liens étroits avec l’Eglise catholique, avec Mgr Luc Sangaré et Mgr Jean Zerbo, ainsi qu’avec l’AMUPI. Ils ont prié ensemble pour la résolution de la crise au Nord du Mali et pour l’accueil de nombreuses familles déplacées de Gao, Tombouctou et autres localités. C’est dans ce sens que des journées de prières sont organisées chaque année par l’AGEMPEM en faveur de la nation malienne.
Le maire de Koutiala, Dramane Sountoura, a témoigné que sa commune reconnaissait tous les efforts fournis par l’Eglise pour son développement. En effet, dira-t-il, l’Eglise s’est toujours investie dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’alphabétisation, de la sensibilisation et de l’appui aux prisonniers.
Le préfet adjoint notera que l’Etat reconnaît et apprécie à sa juste valeur le rôle combien important que l’Eglise joue dans le développement et l’épanouissement des populations du pays. Il a rendu un hommage aux pionniers de l’Eglise et à tous ceux qui ont œuvré pour la création de cette association. Il a invité l’Eglise à redoubler d’efforts dans la noble tâche de formation et d’éducation citoyenne.
Le pasteur Moïse Guindo a formulé une prière pour les autorités et la nation malienne. Quant au pasteur Daniel Diallo, directeur de l’école biblique Bethel de Koutiala, il a adressé un message aux participants pour les inviter à pérenniser les actions humanitaires de l’Eglise.
Les festivités du 50ème anniversaire de l’AGEMPEM ont pris fin par la prière de Maman Noëlle Dembélé et de la chorale des femmes de l’association.