Les usagers de la route qui passe à côté du cimetière de Lafiabougou verront bientôt le dépôt d’ordures dégagé. Peut-on pour autant parler de la fin du calvaire de la population de Lafiabougou ?
Beaucoup de gens dans le quartier en doutent. Les opérations d’évacuation du dépôt d’ordures de Lafiabougou ont commencé le vendredi 29 novembre. De nombreux camions avaient créée un embouteillage monstre sur la voie. Selon un agent de la mairie du district que nous avons trouvé sur les lieux, l’enlèvement des ordures est confié à une société privée de la place et non à la mairie du district.
L’opération devra durer plusieurs semaines en raison du travail de nuit qui a été adopté. Les usagers de l’axe de Sébénikoro longeant le cimetière de Lafiabougou au monument de la Can avaient du mal à dépasser ce dépôt. Considéré comme le plus haut sommet de la Commune IV, il avait pris le nom du mont "Kilimandjaro" par les habitants faisant allusion au plus haut sommet de l’Afrique. Selon un responsable du GIE Dièyasso, "le dépôt a atteint son sommet et nous ne savons plus quoi faire. Il ne s’agit pas d’enlever seulement mais on doit trouver des moyens pour que cela ne se reproduise".
Selon un agent de la mairie du district, "les ordures sont déversées dans un dépôt final dans la Commune du Manding, ajoutant que le maire de cette commune n’approuve pas cela", car, argumente- t-il, "le district de Bamako ne doit pas aussi polluer notre environnement avec des maladies". Depuis quelques années, les autorités communales n’arrivent plus à faire face à la gestion des déchets dans le district de Bamako. Il a fallu que le gouvernement débloque de l’argent public pour que les Bamakois puissent commencer à respirer l’air pur.
Des familles proches des dépôts d’ordures de la capitale avaient du mal à dormir la nuit. La route goudronnée avait été obstruée. Désespéré, la population pense que les autorités communales ne jouent plus leur rôle. "C’est une propagande d’enlèvement d’ordures de la part des autorités pour avoir de l’électorat en Commune IV, pourquoi ne pas commencer avant les élections", juge sévèrement Sinaly Kéita.