C’est donc à partir de 16h TU que les cinq représentants de l’Afrique, l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria, vont connaître leurs adversaires pour ce Mondial 2014. Les cinq sélections du continent ont été placées dans le pot 2 pour ce tirage au sort.
Elles peuvent s’attendre au meilleur (une poule avec la Suisse, l’Iran et la Bosnie, par exemple) ou au pire (être dans un groupe avec le Brésil, les Etats-Unis et les Pays-Bas notamment). Mais l’histoire de la Coupe du monde retient qu’un bon tirage ne garantit rien aux équipes africaines. Depuis le Mondial 1986, une seule sélection d’Afrique parvient à se qualifier pour le deuxième tour. Et, à chaque fois, elle sort d’une poule très relevée. Depuis trente ans, les équipes africaines les plus talentueuses ont su surmonter une forte adversité.
Le Maroc (1986), le Cameroun (1990), le Nigeria (1994 et 1998), le Sénégal (2002) et le Ghana (2006 et 2010) se sont qualifiés malgré des groupes souvent très relevés. En 1986, au Mexique, les « Lions de l’Atlas » font match nul face à la Pologne (3e en 1982) et l’Angleterre, avant de battre le Portugal 3-1. Les Marocains sont stoppés 1-0 en huitièmes de finale, par l’Allemagne de Lothar Matthaüs, future finaliste.
Pas de hasard dans ce résultat : la bande à Merry Krimau et Abdelaziz Bouderbala finira en effet quatrième lors des CAN 1986 et 1988. En 1990, le Cameroun finit en tête de sa poule devant l’excellente Roumanie de Gheorghe Hagi, l’Argentine de Diego Maradona (finaliste) et l’Union Soviétique.
Les Camerounais, éliminés en quarts par l’Angleterre, restaient sur un âge d’or en Coupe d’Afrique – hormis une CAN 1990 ratée – avec deux victoires (1984 et 1988) et une finale (1986). On pourrait multiplier les exemples avec le grand Nigeria de Jay-Jay Okocha qui s’est payé deux fois de suite la Bulgarie de Hristo Stoichkov, le Sénégal qui s’est offert le champion du monde français en 2002, ou un solide Ghana en 2006 et 2010.
Autre constat, un bon tirage ne fait pas tout. En 2010, l’équipe du Cameroun pouvait s’estimer plutôt bien servi avec le Japon et le Danemark, si l’on excepte les Pays-Bas. Le groupe mené par Samuel Eto’o a pourtant affiché un triste visage en Afrique du Sud. Même constat en 2010 pour le Nigeria qui avait les moyens de mieux faire que sa dernière place derrière la Corée du Sud et la Grèce (l’Argentine semblant au-dessus du lot).
Reste qu’un bon tirage vaut mieux qu’un mauvais. La Côte d’Ivoire peut en témoigner. Elle était tombée dans le « groupe de la mort » en 2006 (Argentine, Pays-Bas et Serbie) et en 2010 (Brésil, Portugal et Corée du Nord). Les supporters des Eléphants espèrent que Zidane, Cannavaro ou Hierro (invités à tirer les boules) leur offriront une perspective plutôt clémente au Brésil.