Du 28 novembre 2013 au 10 décembre 2013, le monde entier doit s’investir pendant 16 jours dans un activisme pour lutter contre les violences faites à la gente féminine. En raison des problèmes de calendrier, notre pays a commémoré ladite journée internationale pour l’élimination des violences à l’ égard des femmes et des filles, le mardi 03 décembre 2013. C’était au Centre International de Conférence de Bamako (Cicb).
La cérémonie était présidée par le Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah. Celle-ci avait à ses côtés le représentant de l’Unfpa, M. Makane Kane, et la directrice nationale de la promotion des femmes, Me Kéita Fatoumata Kéita. Cette édition de 16 jours d‘activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, la 23ème du genre, avait pour thème: “De la paix chez soi, à la paix dans le monde : mobilisons-nous contre les violences basées sur le genre”.
Cette campagne dont l’objectif est d’intensifier la sensibilisation contre les violences faites aux femmes est une occasion pour attirer, deux semaines durant, l’attention du monde sur ce phénomène qui constitue une grave violation des droits humains. Il ressort des déclarations du représentant de l’Unfpa, qu’en dépit des instruments nationaux et internationaux pour la protection de la femme, les violences à leur égard ne faiblissent pas. Au contraire, elles gagnent en intensité dans tous les pays du monde, y compris le Mali. Ces violences sont présentes dans tous les segments de la société malienne et causent de sérieuses souffrances aux survivantes.
Toujours selon M. Makan Kane, le sous-groupe sectoriel de travail sur les violences basées sur le genre, créé au début de la crise malienne en 2012 et coordonné par l’Unfpa, a en registré 2.383 cas de violences dont 211 cas de viols, en 2012. En 2013, ce même sous-groupe a recensé 3.330 cas de violences basées sur le genre dont 321 violences sexuelles, 353 violences physiques, 1.410 violences psychosociales, 841 cas de dénis de ressources et 405 cas de pratiques traditionnelles néfastes.
Selon une étude du département en charge de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, toutes les femmes sont victimes, au moins, d’une forme de violence.
Mme le Ministre a indiqué que la femme malienne vit de discriminations dans plusieurs domaines de la société malienne. “C’est fort de ce constat que les femmes s’organisent pour changer ces traitements qui leurs sont réservées”, a affirmé Mme Sangaré Oumou Bah.
Négus TRAORÉ