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L`ancien premier ministre malien à propos de l`algérie : «Un symbole de dignité pour les peuples d`Afrique»
Publié le mercredi 11 juillet 2012   |  L`expression


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© aBamako.com par DR
Regroupement "IBK 2012"
Samedi 23 juin 2012. Bamako.Atelier d`échanges et de reflexion sur les propositions de sortie de crise organise au CICB par le regroupement IBK 2012. Photo : Ibrahim Boubacar Keita (IBK), président du Rassemblement pour le Mali (RPM)


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L`Algérie restera le symbole du «courage» et de la «dignité» pour les peuples d`Afrique et du monde, a affirmé dimanche à Alger l`ancien Premier ministre et ancien président de l`Assemblée populaire du Mali, M.Ibrahim Boubacar Keita. «L`Algérie demeurera à jamais le symbole vivant et vivifiant du courage, de la détermination pour les peuples d`Afrique et du monde afin que triomphe ce qu`un individu a de plus cher: sa dignité», a indiqué M.Keita lors de la conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique. Il a souligné que le peuple algérien peut s`enorgueillir d`avoir remporté d»`immenses victoires dans l`édification d`une nation-phare qui continue de porter le flambeau de la liberté et de l`indépendance».

Evoquant les mérites de la diplomatie algérienne durant les années 1970, M. Keita a rappelé les temps forts de celle-ci lorsque le régime raciste de l`apartheid fut expulsé, à l`initiative de l`Algérie, de l`Assemblée générale des Nations unies, en signe de solidarité avec le peuple sud-africain.

Abordant les menaces qui pèsent aujourd`hui sur les peuples africains, l`ancien Premier ministre malien a dénoncé le fait que «tout soit fait pour dévaloriser le nationalisme africain, décourager les peuples afin qu`ils renoncent à leur souveraineté et cèdent leurs richesses aux puissants du monde».

«L`Afrique demeure, aujourd`hui plus qu`hier, un enjeu fondamental dans les nouvelles réalités opposant les puissances extracontinentales. On dit que l`Afrique est pauvre, si tel était le cas, pourquoi alors tout le monde se rue sur notre continent?» s`est-il interrogé.

Pour lui, la nouvelle forme de colonisation ne se traduira pas par l`occupation des terres africaines, mais se manifestera «subtilement», à travers des «mécanismes prétendument objectifs (réajustement structurel, bonne gouvernance, etc.) et des interventions «légitimées» par le Conseil de sécurité de l`ONU pour changer les dirigeants en place.

Concernant la crise malienne, M.Keita a estimé que le Mali «s`est effondré» le 22 mars 2012, «sous les coups de boutoir de jeunes officiers subalternes» qui ont fomenté un coup d`Etat, soulignant la nécessité de refonder une nouvelle démocratie dans ce pays, qui sera axée sur la justice sociale et l`Etat de droit, car «il y va, a-t-il dit, de la stabilité de la région».

L`ancien ministre des îles Comores, M.Yousouf Saïd Soilihi a, quant à lui, récusé le discours de l`ancienne puissance coloniale, notamment la France sur le rôle positif de la colonisation.

«Ils nous parlent du rôle positif de la colonisation, alors qu`ils nous ont acculturés et spoliés de nos richesses tout au long de l`occupation de nos terres. Alors pour nous, nous parlons de la criminalisation du colonialisme pour mettre à nu toutes les barbaries qu`il a commises», a-t-il observé.

«Le colonialisme qui a détruit nos structures mentales et pillé nos richesses requiert un droit d`inventaire», a-t-il lancé. «Nous devons être vigilants et nous mobiliser pour combattre le colonialisme sous ses diverses formes actuelles», a-t-il insisté.

De son côté, l`ancienne ministre de la Culture du Mali, Mme Aminatou Drahman Traoré, a affirmé que le développement des pays africains ne pouvait se faire avec des pays sous tutelle, mettant en exergue la nécessité de faire confiance aux jeunes en leur donnant l`occasion de participer aux développement de leur pays pour qu`ils puissent profiter eux-mêmes de ses richesses. Les travaux de la Conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique, qui se tient dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l`indépendance de l`Algérie, se sont ouverts dimanche à Alger, avec la participation de personnalités algériennes et étrangères.

La rencontre de deux jours est organisée par le Collectif algérien de la société civile, membre du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique.

Dans son allocution d`ouverture, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps), M.Mohamed Mahrez Lamari, a indiqué que «le colonialisme que nous avons vécu hier et nous avons chassé de nos territoires, essaie de revenir par tous les moyens et sous de nouvelles formes».

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