Au cours de sa conférence de presse organisée le jeudi 5 décembre 2013, le Mouvement populaire du 22 mars (MP22) a dit non à l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt du général Amadou Haya Sanogo.
Mohamed Tabouré, secrétaire à la communication, Pérignama Sylla et Me Mariam Doumbia, avocate qui s’est constituée pour la défense de Sanogo étaient face aux médias pour dire que leur Mouvement n’était pas d’accord avec l’arestation du général Sanogo. Dans un style pur et dur, M. Tabouré n’a pas épargné les autorités actuelles ainsi que certains membres du Front pour la démocratie et la République (FDR) qu’ils accusent d’être « les responsables de la situation que le pays traverse ».
Ils ont dénoncé les conditions dans lesquelles Sanogo a été arrêté et celles actuelles. Sanogo a été « interdit d’accès et de communiquer », a dit M. Tabouré. Selon le MP 22, l’arrestation de Sanogo est « le signal d’une véritable cabale et chasse aux sorcières contre l’armée et d’une violation systématique de la liberté de presse, d’organisation et de droits judicaires et de défense du prévenu ».
Dans une déclaration liminaire, le MP22 ne s’en prend pas seulement aux dirigeants actuels, ou aux responsables du FDR. Les institutions internationales notamment la Cédéao, l’UE et la France sont dans leur collimateur. Le général Amadou Haya Sanogo, celui-là même dont ils souhaitent la libération, en a eu pour son grade. « Le général Sanogo a été débarqué à la base de Bamako par suite de sa naïveté incroyable et impardonnable envers l’opération « Saniya » et les manœuvres revanchardes de promotions financières et en grade de Dioncounda Traoré », peut-on lire dans la déclaration.