L’ambassadeur du Brésil en mission depuis le 31 juillet 2008 dans notre pays, à l’occasion de la Coupe du monde, S. E. Jorge Jose Frantz Ramos, fait un tour d’horizon de l’événement footballistique et le point de la coopération bilatérale entre le Mali et le Brésil. Il promet que son pays, malgré des contestations, organisera ue Mondial exceptionnel.
Les Echos : Le Brésil est-il réellement prêt pour abriter la Coupe du monde 2014 ?
Jorge Jose Frantz Ramos : Affirmatif ! L’équipe brésilienne est déjà prête pour jouer et aussi le pays sera prêt aussi pour organiser cet événement qu’on considère tout à fait important.
Les Echos : Quelle signification donnez-vous à l’événement ?
J. J. F. R. : Il faut se souvenir que c’est la deuxième fois que le Brésil abrite la Coupe du monde. La première, c’était en 1950 et comme vous savez aujourd’hui, c’est un événement très complexe et beaucoup plus riche qu’avant. Mais nous attendions beaucoup et avec expectative que la Coupe du monde commence l’année prochaine.
Les Echos : Dans la ferveur populaire, on note des contestations dans le pays, notamment par une branche de la population brésilienne ?
J. J. F. R. : Je pense que cela est tout à fait normal. Le Brésil est une démocratie et avec ses plus de 250 millions d’habitants, quoi de plus normal qu’il y ait des personnes qui se soulèvent contre le projet avec des visions différentes. Mais je pense que la plupart de la population se félicitent de voir le pays abriter un tel événement. Malgré tous les problèmes ou sujets à polémique, le Brésil organisera une Coupe du monde exceptionnelle.
Les Echos : Quelle appréciation faites-vous du travail du comité local d’organisation ?
J. J. F. R. : Aucune appréhension particulière étant donné que je n’ai aucune nouvelle de son fonctionnement, ni de son organigramme. C’est un domaine un peu particulier, mais je pense que tout se déroule à souhait. L’équipe travaille pour que le Brésil soit prêt pour organiser sa 2e Coupe du monde.
Les Echos : Il y a une semaine une partie de la tribune du stade de Sao Paulo s’est effondrée. N’est-ce pas inquiétant ?
J. J. F. R. : Cela est d’autant plus inquiétant que ce malheureux événement où deux ouvriers ont d’ailleurs perdu la vie, survient seulement à quelques jours du tirage au sort. Je le regrette, mais je suis sûr que le pays sera prêt au rendez-vous avec le match d’ouverture dans ce même stade.
Les Echos : Comment se porte la coopération bilatérale Mali-Brésil ?
J. J. F. R. : La relation bilatérale entre le Mali et le Brésil est au plus haut niveau. Nous avons eu des visites de l’ancien président Amadou Toumani Touré au Brésil, la visite du ministre d’Etat brésilien au Mali. Nous avons aussi la première étape du programme de l’Agence brésilienne de coopération et l’Entreprise brésilienne pour l’agriculture. Ces secteurs constituent un élément clé pour l’économie rurale au Mali, pour l’amélioration de la culture du coton. C’est un programme qui a commencé depuis 4 ans. Mais aujourd’hui, nous avons terminé la première étape et en 2014 nous allons commencer la deuxième étape qui concernera la vulgarisation des techniques de l’agriculture tropicale pas seulement pour la production du coton, mais aussi pour la production des aliments.