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L’Essor N° 17573 du 6/12/2013

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Nelson Mandela : UNE ICONE MONDIALE
Publié le lundi 9 decembre 2013  |  L’Essor


© Autre presse
Nelson Mandela, l`ancien président sud-africain
Nelson Mandela le 26 octobre 2005 à Johannesburg (Afrique du Sud)


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Nelson Rolihlahla Mandela dont le nom affectué est « Madiba », né le 18 juillet 1918 à Mvezo (Union d’Afrique du sud) dans le village de Qunu, près d’Umtata, au Transkei. Il a été l’un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la République d’Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non raciales de l’histoire du pays.

Il appartient à une lignée royale Xhosa du clan Madhiba, dont le nom a désormais fait le tour du monde comme raccourci affectueux pour désigner le fils de Henry Mgadla Mandela, un chef Thembu qui le laisse orphelin à 12 ans. Envoyé à la cour du roi, Rolhlahla se prépare à assurer la succession à la chefferie, à l’école des pasteurs méthodistes d’abord, puis, en 1938 à l’University College for Bantu de Fort Hare, seul établissement secondaire habilité à l’époque à recevoir des «non-Blancs». A Fort Hare, Mandela discute de l’enseignement du Mahatma Ghandi (né en Afrique du Sud) avec son meilleur ami, Oliver Tambo (mort le 24 avril 1993). Convaincu des vertus de la non-violence, il découvre aussi, non sans scepticisme, les thèses marxistes introduites clandestinement dans les chambrées studieuses par le South african communist party (SACP), interdit.
En 1940, Mandela et Oliver Tambo sont chassés de Fort Hare après avoir conduit une grève pour empêcher que le Conseil représentatif des étudiants soit transformé en simple chambre d’enregistrement. Il finira ses études par correspondance. Pour les financer, il se fait embaucher, en 1941, comme vigile aux Crown Mines de Johannesburg. Le choc est violent dans l’univers minier du développement séparé où la richesse des Blancs ruisselle dans la sueur et le sang des Noirs. Nelson Mandela a 23 ans, une stature de boxeur. Servir l’ordre économique de la ségrégation raciale en maniant la chicotte, le jeune homme entrevoit le privilège douteux que sa naissance lui réserve. Quelques mois plus tard, une rencontre avec Albertina, l’épouse d’un militant de la cause noire, Walter Sisulu, fait bifurquer son destin. Walter Sisulu l’emploie dans sa petite agence immobilière, lui paye des cours de droit et le place dans un cabinet d’avocats blancs, des juifs communistes opposés à la ségrégation raciale.
Oliver Tambo a rejoint son ami Mandela à Johannesburg, comme professeur de mathématiques.

Les jeunes gens épousent des collègues infirmières d’Albertina Sisulu. Ils partent s’installer dans la township d’Orlando où leur rencontre avec l’instituteur zoulou Anton Lembede sera déterminante. En effet, après l’instauration de la discrimination raciale qui fonde le «développement séparé», concocté après la guerre des Boers (contre l’imperium anglais) en 1902, au lendemain de l’institution, en 1911, du «colour bar» qui limite le droit au travail des non-Blancs, ces derniers ont entrepris d’organiser une résistance. Dans les années quarante, elle paraît bien essoufflée. Anton Lembede, Nelson Mandela, Walter Sisulu et Oliver Tambo vont tenter de ranimer la flamme et de lui donner des couleurs nationalistes en créant, en 1944, une ligue de la jeunesse au sein de l’ANC dirigé alors par le docteur Alfred Xuma.
Nelson Mandela entre au Congrès national africain (ANC) en 1944, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non violente contre les lois de l’apartheid, mises en place par le gouvernement du Parti national à partir de 1948. L’ANC est interdit en 1960, et la lutte pacifique ne donnant pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l’ANC, Umkhonto we Sizwe, en 1961, qui mène une campagne de sabotage contre des installations publiques et militaires. Le 12 juillet 1963, il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA, puis est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia. Dès lors, il devient un symbole de la lutte pour l’égalité raciale et bénéficie d’un soutien international croissant.

Après vingt-sept années d’emprisonnement dans des conditions souvent très dures, Mandela est relâché le 11 février 1990, et soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime d’apartheid et jeté les bases d’une nouvelle Afrique du Sud démocratique.

Après une transition difficile où de Klerk et lui évitent une guerre civile entre les partisans de l’apartheid, ceux de l’ANC et ceux de l’Inkhata à dominante zoulou, Nelson Mandela devient le premier président noir d’Afrique du Sud en 1994. Il mène une politique de réconciliation nationale entre Noirs et Blancs ; il lutte contre les inégalités économiques, mais néglige le combat contre le sida, en pleine expansion en Afrique du Sud. Après un unique mandat, il se retire de la vie politique active, mais continue à soutenir publiquement le Congrès national africain tout en condamnant ses dérives.

Impliqué par la suite dans plusieurs associations de lutte contre la pauvreté ou le sida, élevé au rang de patrimoine commun de l’humanité, il demeure une personnalité mondialement écoutée au sujet des droits de l’homme et est salué comme le père d’une Afrique du Sud multiraciale et pleinement démocratique, qualifiée de « nation arc-en-ciel », même si le pays reste confronté à de graves problèmes d’inégalités économiques, de tensions sociales et de replis communautaires.

Il a été l’un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la République d’Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non raciales de l’histoire du pays.



madibaDécès du président Nelson Mandela : DELUGE D’HOMMAGES A UN HOMME EXCEPTIONNEL

Le monde entier rend hommage à l’ancien président sud-africain, un homme au destin hors du commun

Nelson Mandela, l’ancien président sud-africain, est décédé, jeudi 5 décembre 2013, des suites d’une infection pulmonaire. La disparition d’une des figures de la lutte contre l’apartheid et Prix Nobel de la paix provoque une vague d’émotion sans précédent dans le monde.

Pour le président russe, Vladimir Poutine, Nelson Mandela était l’un des hommes politiques « éminents de note époque ». La reine Elizabeth se déclare « profondément attristée » par la disparition de Nelson Mandela. L’Iran se joint au deuil des Sud-Africains écrit le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, sur son compte twitter. « Nelson Mandela qui a inspiré l’humanité par son courage et sa compassion », ajoute le chef de la diplomatie iranienne.

Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault annonce la décision du président François Hollande de la mise en berne des drapeaux en France.

« Vous savez ce que représentait Mandela pour l’Afrique, pour la dignité et l’honneur de l’Afrique. C’est une nouvelle extrêmement triste. Je n’ai pas de mot. Ce que je sais aujourd’hui, c’est que l’Afrique est triste parce que Nelson Mandela symbolisait ce qu’il y a de meilleur pour l’Afrique. C’est un baobab qui s’éteint », a déclaré le président guinéen Alpha Condé après l’annonce du décès de Nelson Mandela.

L’Argentin Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de la Paix en 1980, souligne la cohérence de Nelson Mandela entre sa vie et ses engagements : « Une des choses importantes qu’a laissé Mandela, c’est que bien que nous soyons tous différents, de couleur, de race, de religion, nous avons tous les mêmes droits… Mandela est mort… Mais c’était un homme qui est resté entier pour maintenir ses principes et ses valeurs».

L’ancien président sud-africain Frederik de Klerk a également salué la mémoire de Nelson Mandela, avec qui il a partagé en 1993 le prix Nobel de la Paix : « Le principal héritage de Nelson Mandela est son implication dans la réconciliation. C’est sa remarquable absence d’amertume. Il ne parlait pas seulement de réconciliation, il a rendu réelle la réconciliation en Afrique du Sud. C’était un homme remarquable et l’Afrique du Sud, malgré ses différences politiques, est toujours unie aujourd’hui dans le deuil de ce grand homme, cet homme spécial. »

Le monde du rugby sud-africain, que Nelson Mandela avait su utiliser pour faire naître un sentiment de cohésion nationale, a rendu hommage à l’ancien président. « Nos vies sont plus pauvres aujourd’hui que s’est éteint ce grand phare de lumière et d’espoir qui a conduit notre pays sur la voie de la transition vers la démocratie », a déclaré Oregan Hoskins, le président de la Fédération sud-africaine de rugby (SARU).

Le président chinois Xi Jinping rend hommage à l’homme qui a permis la naissance de la « nouvelle Afrique du Sud ». Le numéro un chinois écrit dans un message à son homologue sud-africain «le peuple chinois gardera en mémoire son remarquable apport aux relations sino-sud-africaines et à la cause du genre humain». De son côté, le ministère chinois des Affaires étrangères déplore dans un communiqué le décès d’un « ami fidèle du peuple chinois » qui a su « gagner le respect et l’affection de personnes dans le monde entier ».

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU expriment leur « profonde admiration pour les qualités morales et politiques exceptionnelles » de Nelson Mandela, et transmettent leur « solidarité avec le peuple sud-africain en ces temps de peine ».

Pour Angela Merkel, Nelson Mandela sera un nom « pour toujours lié au combat contre l’oppression »

L’un des premiers chefs d’Etat à réagir à la mort de Mandela a été le président des Etats-Unis, Barack Barak Obama dont l’idole est le héros sud-africain. Il a révélé que sa première participation à une manifestation politique fut une marche pour la libération de Mandela et la fin de l’apartheid. Obama a ordonné de mettre les drapeaux américains en berne

Trois jours de deuil ont été décrétés par le président Maduro au Venezuela, après la mort de celui qu’il qualifie de « géant des peuples (…) vivant pour toujours ! ».

Le groupe des Elders (« Aînés »), notamment composé de Jimmy Carter, Desmond Tutu et Kofi Annan salue la mémoire de Nelson Mandela, leur fondateur.

Le président palestinien Mahmoud Abbas regrette la disparition d’un « symbole de la libération du colonialisme »

La légende du football brésilien, Pelé estime avoir perdu son « héros »

Nelson Mandela « nous a appris à vivre ensemble », déclare Desmond Tutu.

Bill Clinton, ancien président des Etats-Unis, pleure un « champion de la dignité humaine et de la liberté ».

Dilma Rousseff, présidente du Brésil assure que Nelson Mandela « guidera ceux qui luttent pour la justice et la paix ».

Pour le président François Hollande, il s’agit de la mort d’« un résistant exceptionnel, un conquérant magnifique (…) Il a montré que la volonté humaine pouvait non seulement briser les chaînes de la servitude mais libérer les énergies pour réussir à construire un destin commun. »

Le Congrès national africain (ANC) estime que l’Afrique du Sud « a perdu un colosse, un modèle d’humilité, d’équité, de justice, de paix et d’espoir ».

22:30 – Barack Obama, président des Etats-Unis a estimé, lors d’une courte allocution, que « nous avons perdu l’un des êtres humains les plus influents, les plus courageux et sincèrement bon qu’il nous ait été donné de côtoyer sur cette Terre ».A présent, arrêtons nous et soyons reconnaissant que Nelson Mandela ait vécu, qu’il ait pris l’histoire entre ses mains et orienté l’arche de l’univers vers la justice…a dit Barack Obama.

Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, déplore la perte d’« une source d’inspiration » pour le monde. pour lui Nelson Mandela était un géant, un modèle de justice. Beaucoup à travers le monde ont été influencés par sa lutte désintéressée pour la dignité humaine, l’égalité et la liberté…

Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères salue « un géant charismatique qui s’en va ».

David Cameron, Premier ministre britannique, demande pardon pour les « erreurs » de son parti au moment de l’apartheid : « une grande lumière s’est éteinte. »

Edward Snowden annonce sur sa page Facebook : « R.I.P., Nelson Mandela – Freedom. Fight. Victory. Peace. »

Le président Jacob Zuma annonce la mort de Nelson Mandela

Il se repose maintenant, il est à présent en paix. Notre nation a perdu son fils le plus cher, notre peuple a perdu son père…

La présidence sud-africaine confirme le décès de Nelson Mandela. « C’est un moment de profond chagrin (…) Nous t’aimerons toujours Madiba », déclare Jacob Zuma.

Début juin, l’ancien président avait été transporté à une heure et demie du matin vers un hôpital de Pretoria après une nouvelle détérioration de son état de santé pour des problèmes d’infection pulmonaire. « Les médecins font tout ce qu’ils peuvent pour qu’il se sente mieux et confortable », avait déclaré la présidence ajoutant que son état était « grave, mais stable. »

Ces derniers mois, Nelson Mandela avait multiplié les séjours à l’hôpital : un en décembre, un en mars, puis en avril avec des problèmes pulmonaires récurrents. L’homme qui a conduit l’Afrique du Sud vers la démocratie était âgé puisqu’il a fêté en juillet son 95e anniversaire.

Il avait quitté l’hôpital en septembre 2013, avant de regagner son domicile, où son état était toujours jugé critique, « critique et par moments instable ».

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