Ça se complique pour le chef de l’ex-junte, le Général Amadou Haya Sanogo. Avec la découverte de la fosse commune à Diago, Amadou Haya Sanogo se fait de moins en moins d’amis. L’interpellation et l’inculpation du Général Amadou Haya Sanogo, le 27 novembre dernier, par le juge Yaya Karambé, pour meurtres, complicité de meurtres, assassinats, et complicité d’enlèvements, avaient constitué ces derniers temps une source de tension, à Bamako et à Kati.
La découverte de la fosse commune à Diago, dans lequel on a retrouvé 21 corps de militaires portés disparus au lendemain du contre coup d’état du 30 avril au 1er mai 2012, intervient au même moment où la ville de Kati était devenu le haut lieu de la contestation pour les pro-Sanogo.
C’est dans la matinée du 04 décembre 2013 que le juge d’instruction du 2ème cabinet du tribunal de la première instance de la Commune III du district de Bamako s’est fait accompagner du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux et du Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako pour procéder à l’exhumation de 21 corps dont certains en tenue militaire retrouvés dans une fosse commune à Diago, à quelques kilomètres de Kati. Or, depuis le 27 novembre, les Katois qui ont côtoyé Amadou Haya Sanogo du temps de son règne avaient manifesté chaque jour contre l’arrestation de l’ex-chef de la junte.
Mais depuis la découverte macabre de ce charnier de 21 corps à Diago, à quelques kilomètres de Kati-ville, les pro-Sanogo apparaissent moralement abattus et ont même renoncé à manifester, du moins hier.
Est-ce à dire que les partisans du Général Amadou Haya SAnogo ont commencé à percevoir la gravité des actes posés par leur champion ? Des actes d’une telle gravité que les rhétoriciens les plus retors et les plus mordus à la cause Général Sanogo ont commencé à mettre du bémol dans leurs propos.
Négus TRAORÉ