Le sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité a debuté quelques heures après l’annonce de la mort de Nelson Mandela « Madiba », le grand père de la nation arc en ciel. Des portraits géants de l’illustre disparu ont été installés dans la salle des fêtes de l’Elysée où s’est tenue la cérémonie d’ouverture. Une minute de silence a été observée par le président François Hollande et les 53 dirigeants africains dans une atmosphère lourde de tristesse. L’ombre de Madiba a vraiment plané sur le sommet. Tour à tour, les intervenants ont rendu un hommage poignant et solennel à l’icône africaine, dont une photo en pied, le poing levé et le visage souriant, trônait près du pupitre. «Le monde est en deuil», a déclaré François Hollande dans son discours d’ouverture, en dédiant le sommet au héros de la lutte contre l’apartheid. «Il était déjà entré dans l’Histoire de son vivant. Mort, il prend place dans la conscience universelle», a estimé le chef de l’État français.
Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Mme Maite Mashabane, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, le président en exercice de l’Union africaine, Hailemariam Desalegn, le président de la Commission européenne, Jogé Manuel Barroso, le secrétaire général des Nations-unies, Ban Ki Moon, ont également rendu un vibrant hommage au disparu. «L’Afrique ne sera libre que lorsqu’elle sera tout à fait libérée des insécurités, des guerres, du sous-développement, de la pauvreté et des inégalités», a déclaré le ministre sud-africain des Affaires étrangères.
Pour le président Ibrahim Boubacar Kéita, c’est un grand arbre qui s’en est allé. Il a rappelé la visite de Nelson Mandela dans notre pays au moment où il était Premier ministre. En effet, le héros de la lutte antiapartheid était venu saluer notre pays pour le soutien qu’il a apporté à son juste combat. « L’humanité a perdu un homme exceptionnel », a déclaré le président Kéita.