La rencontre que le Directeur général du Port autonome de Dakar, Cheickh Konaté, a eue avec les opérateurs économiques maliens, lors de sa visite dans notre capitale, le mardi 3 décembre dernier, s’est terminée en queue de poisson. Et pour cause: les préoccupations des acteurs économiques du Mali sont restées sans réponses.
Conséquence, ils sont rentrés à la maison très déçus à cause du comportement du patron du Port autonome de Dakar qui a éludé leurs différentes questions.
Cette attitude de Cheickh Kanté a manifestement fâché les opérateurs qui, dans un franc-parler, le lui ont fait savoir. Les débats ont été houleux à la limite de la courtoisie. C’est le cas de Jean Dakouo, un transitaire très actif dans le monde des affaires. En effet, sans langue de bois, il lui a fait savoir que «ce voyage du Directeur général du Port autonome de Dakar à Bamako n’en valait pas la peine. On était venu pour avoir des réponses claires à nos préoccupations, malheureusement, il s’est borné à dire que tel ou tel sujet ne relève pas du Port, qu’il relève d’autres autorités». Ce qui a fait réagir le Président du Conseil malien des chargeurs, Ousmane Babalaye Daou: «Monsieur le Directeur, vous êtes notre interlocuteur. C’est à vous de démarcher ces autorités pour que nous puissions facilement acheminer nos marchandises. C’est quand même l’Etat sénégalais. On vous demande de faire en sorte que les marchandises maliennes continuent à transiter via le port de Dakar».
Pour rappel, les problèmes des opérateurs maliens ont pour noms : le non respect du Transit routier inter-Etats (TRIE) le coût élevé de l’escorte douanière, la lenteur des procédures administratives, interdictions aux transporteurs maliens d’emprunter le corridor du sud. A toutes ces préoccupations, le Directeur général a donné des réponses en déclinant sa responsabilité dans la gestion de ces dossiers.
Et pourtant, cette rencontre se voulait être un cadre de dialogue afin de trouver un consensus. Au finish, il n’y a eu de consensus. Les opérateurs économiques maliens l’ont renvoyé trouver une solution à leurs problèmes avant de revenir à Bamako pour une nouvelle rencontre prévue en février 2014.
Youssouf Diallo