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Programme d’Actions gouvernementales : En plein dans une gouvernance frivole
Publié le lundi 9 decembre 2013  |  Le Zenith Bale




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Au lieu d’aller devant les élus de la Nation – il y en a présentement et il y en aura sous peu – pour leur présenter une déclaration de politique générale ou un programme de gouvernement, le gouvernement Tatam Ly a préféré un copinage avec la presse autour d’un programme d’actions gouvernementales. En inversant les rôles, pour se soustraire du débat démocratique exigé par la Constitution et engager la responsabilité de la presse qui ne saurait alors se dégager de la solidarité liée à ce pacte, le gouvernement innove certes, mais n’est-ce pas dans la médiocrité ?
Depuis déjà trois mois qu’il est en place, le nouveau pouvoir peine à gouverner convenablement le Mali. Dans sa politique de navigation à vue, il n’a trouvé aucune solution que de nous lancer une peau de banane sous les pieds. Alors que la priorité des priorités n’est autre que de résoudre l’épineux problème de non-Etat et de non droit à Kidal, le gouvernement divague dans ses prises de décisions et ses actions. Tenez-vous bien !

Son programme d’actions gouvernementales s’étale sur cinq ans en l’absence du quitus des élus de la Nation. Or ce sont ceux-là qui ont la mission sacerdotale de contrôler l’action gouvernementale et de voter les lois. En d’autres termes, c’est un peu comme ils sont les arbitres du jeu démocratique, avec comme Commissaire du match le Président de la République. C’est à eux de donner le coup de sifflet qui engage le match, ce sont eux qui sanctionnent chaque action du gouvernement, ce sont eux qui arrêtent le match, en laissant les commentaires à la presse et le tout à l’appréciation du peuple avant les prochaines élections pour la sanction populaire. C’est pourquoi cette façon d’agir, comme si le quitus des députés ne comptait pas, nous laisse à réfléchir sur l’opportunité et la crédibilité de la démarche.

Ce programme, selon nous, a plus besoin de l’expertise des élus du peuple que de la complicité de la presse. L’on se demande même à quoi servent les conseillers à la communication et autres chargés de mission de communication à la tête pleine et bien faite, puisque c’est sur eux que le choix a porté ? Où veut-on mettre le rôle de contre pouvoir de la presse ?


Ce dont la presse a besoin, ce n’est pas un programme qui n’a pas encore le quitus de l’Assemblée Nationale, donc de la Nation. Ce qui interpelle aujourd’hui le gouvernement en place, ce n’est pas non plus ce PAG alors que la nouvelle Assemblée Nationale c’est pour très bientôt avec en filigrane un changement de l’attelage gouvernemental conformément à la nouvelle configuration politique du pays. Et à chaque remaniement ministériel il faut une présentation du programme ou de la déclaration de politique générale à l’Assemblée Nationale. Sinon, Oumar Tatam Ly sera-t-il l’inamovible Premier ministre de Ibk ?


Ce programme qui évoque l’éthique de responsabilité énonce la mise en place d’institutions fortes et crédibles ; la restauration de la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national ; la mise en œuvre d’une politique active de réconciliation nationale ; la reconstruction de l’école malienne ; la construction d’une économie émergeante et la mise en œuvre d’une politique active de développement social.


Sachons raison garder. Le PAG promet beaucoup de choses. Mais commençons par la déclaration des biens du PM et des ministres avant de parler d’éthique de responsabilité et de lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite, l’impunité et patati et patata.

Aussi, lieu de nous promettre la sécurité, que le PM veuille bien aller atterrir d’abord à Kidal pour laver notre honneur.


Au lieu de nous parler de réconciliation, il faut d’abord établir la vérité sur les responsabilités afférentes aux massacres d’Aguel’hoc.


En définitive, ce dont les Maliens ont besoin aujourd’hui, c’est plus une télévision nationale publique (liée à l’Assemblée Nationale) et non étatique (cantonnée sur l’activité gouvernementale : pose de première pierre, conseil de ministres, discours à l’occasion de …). Une chaîne qui nous informera au mieux, qui parlera des problèmes du Mali avant RFI par exemple, qui empêchera la propagande mensongère contre notre Nation, plutôt que des chaînes privées de prête-noms des barons du régime.


Ce dont le peuple malien a besoin aujourd’hui, c’est d’assurer ici et maintenant le rétablissement intégral de la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. Tout le reste peut attendre la fin des législatives.
A bon entendeur salut !

Mamadou DABO

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