Oui, nous ne verrons plus le grand baobab. Oui, le chameau s’est déchargé (Nyakamè yé doni jigin). Difficile de sécher nos larmes, de nous consoler après la perte de ce monument qui nous a toujours appuyés face aux dures épreuves de la vie. Soutien de famille, soutien de regroupements économiques, soutien de parti politique, ce pilier aux multiples bras s’en est allé.
Arrivé à Bamako au milieu des années 1950 certainement en 1956, le jeune Cheickna Hamala Bathily va se battre comme un beau diable pour s’installer. C’est ainsi qu’il fera des affaires entre Bamako et Abidjan, Bamako et Conakry. Retrouvant petit à petit ses marques, il fera héberger beaucoup de jeunes diawambés, tout en les initiant et les aidant dans les affaires. Disponible, courtois et jovial, l’homme était d’une générosité exemplaire, de bon cœur et courageux dans l’action.
Intime ami à feu Tiécoro Bagayogo, Cheickna sera finalement un homme politique de poigne. Député élu avec l’UDD, il posera ses valises à l’URD. Ce natif de Nioro du Sahel, 5ème vice-président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) jusqu’à sa mort. Il a assuré la vice-présidence et présidence de plusieurs organications politiques ou apolitiques dont la Chambre de Commerce, la Fédération des éleveurs… Il fut un homme de poigne, de vérité, le frère, le père ou le grand père de tous les hommes de média qui l’ont côtoyé. Simple, sérieux et gros travailleur, il fut un compagnon, un ami et un confident pour notre Editeur et notre Directeur de Publication. Même étant sur son lit d’hôpital, il n’a cessé de les admirer, les chatouiller. En lui nous perdons un soutien inestimable, un ami, un confident, un conseiller, un éclaireur.
Décédé à 77 ans ce samedi à 23 h 17, il a été inhumé ce dimanche 8 décembre 2013 au cimetière du Quartier Mali en présence d’une foule nombreuse d’amis, parents, connaissances dont des commerçants, industriels, éleveurs, pêcheurs, agriculteurs, hommes de presse, hommes politiques, simples citoyens qui ont pris d’assaut toutes les voies d’accès à son domicile sis à Badalabougou pour ses obsèques. Très pragmatique, jovial, le vieux dénommé « Aliment bétail » a tiré sa révérence en laissant derrière lui, ses femmes, enfants et petits enfants, inconsolables. Dors en paix, notre regretté ami !
Que la terre te soit légère, vieux Bathily !
La Rédaction