Les membres du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (Fdr) étaient face à la presse hier mercredi 11 juillet 2012 à la maison de la presse pour faire le compte rendu du mini sommet sur le Mali tenu dans la capitale Burkinabè le week-end dernier. La conférence était animée par Amadou Koïta, secrétaire politique du Fdr ; Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, membre du Fdr ; Alioune Guèye, membre du Cni-Mali ; Mohamed Cissé, membre de l’union des patriotes pour la République (Urp) et Mme Diabaté Saran Keïta, présidente de Réseau paix sécurité des femmes de l’espace Cedeao. C’était en présence de Me Kassoum Tapo, porte parole du Fdr, Me Amidou Diabaté, membre du Fdr et de nombreuses autres personnalités.
En prenant la parole, le secrétaire politique du Fdr, Amadou Koïta a fait savoir que la présente conférence de presse s’inscrit dans le cadre du compte rendu des résolutions issus du 41ème sommet de Ouagadougou où les forces vives de la nation malienne ont été invitées par la Cedeao à travers le groupe de contact composé de six chefs d’Etats. Sur 62 regroupement invités 52 ont répondu à l’invitation, a-t-il dit. Le secrétaire politique du Fdr a contracté la déclaration des participants du Mali au sommet extraordinaire des chefs d’États de la Cedeao sur la crise malienne le 07 juillet 2012 dont les points saillants sont le retour complet à l’ordre constitutionnel et le rétablissement du Président de la transition dans la plénitude de ses pouvoirs; la prorogation des mandats des Conseillers Nationaux et de ceux des membres du Conseil Economique, Social et Culturel; la constitution d’un gouvernement d’union nationale; un appui financier conséquent de la Communauté Internationale; un dialogue constructif avec les organes de la transition. Il a fait savoir que les participants ont recommandé l’adoption d’une feuille de route du gouvernement d’union nationale de transition.
Selon lui, Ouaga 2 est une réussite car les préoccupations et les aspirations du peuple malien ont été prises en compte. Il faut aussi noter l’engagement et la détermination de la Cedeao à accompagner le Mali. A cet effet, Amadou Koïta a souhaité l’application effective de la résolution par les Maliens car la crise a duré et le peuple souffre nuit et jour. Il a mis l’accent sur la nécessité d’organiser un congrès national par le gouvernement dont les résolutions permettront au Mali de sortir de l’ornière. Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, membre du Fdr, a souligné que la résolution de la crise au nord passe par la fin de la crise institutionnelle. A l’en croire, le gouvernement est invisible car la politique générale n’ayant pas été exigée, le minimum serait quand même l’élaboration d’une feuille de route. Pour Mohamed Cissé de l’Urp, c’est la cohésion qui a prévalu à Ouaga pour mettre le Mali au dessus de tout. « La sécurité des institutions est capitale, donnons l’opportunité aux gens qui veulent nous aider », a-t-il dit. Quand à Mme Diabaté Saran Keïta, présidente du Réseau paix sécurité des femmes de l’espace Cedeao, les premières victimes de la guerre sont les femmes. A cet effet, « même s’il y a un troisième Ouaga, les femmes partiront pour porter leur voix », a-t-elle dit. Alioune Guèye du Cni-Mali a dénoncé le fait que le gouvernement de transition n’a pris aucune option allant dans le sens de la libération du nord encore moins une feuille de route. Selon lui les jeunes perdent leurs emplois à cause de la crise. Il a rappelé que les représentants du Mnla ont été chassés lors du sommet à Ouaga car ils ne font pas partie des forces vives de la nation malienne. Aux dires d’Alioune Guèye, la rencontre de Ouaga a été excellente et sereine.
