Le Programme d’actions du gouvernement pour la période 2013-2018 présenté jeudi à la presse, par le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, s’articule autour de six principes directeurs pour conjurer l’insécurité dans le Nord du Mali, la désagrégation des institutions publiques, la corruption, la perte des repères moraux…
Expliquer et remettre à la presse le document contenant les actions phares devant être réalisées pendant le premier quinquennat (2013-2018) du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, c’est l’exercice auquel s’est livré le jeudi 5 décembre 2013, le chef du gouvernement, Oumar Tatam Ly.
Elaboré sur la base des orientations du chef de l’Etat suivant un processus impliquant l’ensemble des ministères, le Programme d’actions du gouvernement (Pag) est conçu autour de 6 axes développés les uns après les autres. Il s’agit de la mise en place d’institutions fortes et crédibles, la restauration de la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national, la mise en œuvre d’une politique active de réconciliation nationale, la reconstruction de l’école malienne, la construction d’une économie émergente et la mise en œuvre d’une politique active de développement social.
Le tout mis bout en bout, vise à tirer le Mali vers le haut après le conflit armé déclenché dans les régions du Nord par des terroristes et le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui ont entraîné la déliquescence de l’Etat. Pour redorer le blason du Mali en lui donnant tout son rayonnement d’antan dans le concert des nations, le Premier ministre voit en la réalisation de ce gigantesque projet, l’implication de tous les fils du pays qui doivent être animés de la ferme conviction de transformation économique et sociale.
Chacun des axes se décline en mesures qui doivent être mises en œuvre par le gouvernement. De ce fait, la mise sur pied d’institutions fortes et crédibles, se traduira par la tolérance contre la corruption et l’impunité.
Dans domaine de la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national, les mesures envisagées portent sur la réforme du secteur de la sécurité et la modernisation subséquente des capacités des forces armées et de sécurité. Elément essentiel pour la sortie de crise, la mise en œuvre d’une politique active de réconciliation nationale, vise notamment à apporter une solution définitive à la crise du Nord.
Fort du constat que l’école malienne est malade, le Programme gouvernemental prévoit des mesures par ordre d’enseignement pour combler les insuffisances propres à chaque secteur. La construction d’une économie émergente se fera à travers la stabilité macroéconomique et le développement des infrastructures. De même, le gouvernement se propose de poursuivre les reformes en vue du renforcement du cadre de gestion des finances publiques, assurer la disponibilité de l’énergie à moindre coût.
Le sixième axe et non le moindre portant sur la mise en œuvre d’une politique active de développement social, le gouvernement Oumar Tatam Ly, se basant sur le niveau des indicateurs de développement humain qui plaçant le Mali au 182e rang sur 187 en 2012 en deçà donc des attentes, se voit dans l’obligation de développer le système de santé, l’accès à l’eau potable, la promotion et l’emploi des jeunes, etc.
Désormais, note-t-on dans le Pag, l’action publique sera conduite à partir de l’éthique de la responsabilité, exigeant de tous ceux qui détiennent des charges et responsabilités publiques un comportement exemplaire et réhabilitant le travail et le mérite… Les autres principes sur lesquels l’action publique sera fondée tiennent à l’exigence de qualité et d’accessibilité au plus grand nombre de services publics, la promotion de l’égalité des chances, la participation de tous les citoyens à travers le renforcement des institutions démocratiques.
Le Pag 2013/2018 compte 60 pages et les mesures envisagées pour chacune des six composantes sont résumées et consignées dans un tableau.
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