Au regard des paramètres ou actions politiques permettant d’améliorer les conditions de vie des Maliens, nous sommes aujourd’hui à même d’affirmer que le régime n’est pas capable de réussir le challenge qui est le sien. Cet échec du régime se ressent dans tous les domaines de la vie socio-économique, politique et culturelle. La pauvreté bien qu’IBK soit le président de la demande du changement, il avait promis de faire le nettoyage avec un Mali neuf et des gens neufs, propres. Mais hélas !
Le coût de la vie reste très élevé et les mêmes cadres crapules retrouvent leur poste dans un gouvernement de changement. Toute chose qui fait dire à certains observateurs que le pays est sur répondeur. Les marchés publics, depuis l’avènement d’ATT au pouvoir, attribués à un groupe restreint d’amis et de parents qui, au lieu d’investir dans le circuit productif au Mali, préfèrent placer les millions frauduleusement acquis dans les banques étrangères ? Et depuis le régime ATT a ses milliardaires (48) issus du gouvernement et des Institutions du pays.
Pour preuve, le fils d’un ancien ministre d’ATT s’est fait arrêter à l’aéroport international de Bamako avec une mallette contenant plusieurs dizaines de millions de FCFA.
Le favoritisme dans l’attribution des marchés publics est à l’origine de l’inactivité de beaucoup de jeunes opérateurs économiques autrefois très dynamiques, car les bénéficiaires des marchés préfèrent acheter leurs produits à l’étranger. Ce qui explique la rareté de l’argent et la faiblesse de la circulation monétaire dans le pays. Pour preuve la société 2M du beau fils national Mohamed Keita a bénéficié de plusieurs marchés publics sur fond de népotisme (tableaux publicitaires lumineux, fournitures bureautiques ).
Souffrant de l’absence d’une volonté politique permettant de booster l’économie nationale, le pays connaît un chômage endémique et des emplois précaires que la création de l’APEJ (Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes) ne parviennent pas à juguler.
Rappelons que l’Agence de Promotion de l’emploi des Jeunes est le centre de placement des jeunes diplômés du régime ATT (jeunes du Mouvement citoyen). La nomination d’un nouveau à l’APEJ ouvrira la voie aux nombreux jeunes diplômés du mouvement de la jeunesse du Rassemblement Pour le Mali (RPM)
Au plan politique, le régime ATT a, en favorisant le nomadisme politique, contribué à entretenir le culte de la personnalité qui repose sur l’absence de débats politiques pluriels, qui sont le baromètre permettant de jauger l’ancrage de notre démocratie, sont désormais négligés au profit des discours laudatifs des courtisans du régime et du consensus qui n’est en réalité que de la compromission.
Conséquences : émettre des avis contraires à ceux du régime suffit pour faire de vous un ennemi du pouvoir qui ne supporte pas la contradiction. Le consensus politique sous ATT, au lieu d’aider les partis politiques à se développer, à se restaurer et à se renforcer, en profitant au maximum du contexte sociopolitique apaisé, les a au contraire fragilisés et divisés.
C’est ainsi qu’en 2005, le consensus politique a entraîné le microcosme politique malien dans une cacophonie et amené les partis politiques à se satisfaire de leur collaboration avec ATT. Collaboration, dont le Rassemblement Pour le Mali (RPM) d’Ibrahim Boubacar Keita s’est montré insatisfait lors du 3ème anniversaire de l’accession du général ATT au pouvoir en mettant l’accent sur certains dysfonctionnements dans la gestion de la vie nationale.
C’est pourquoi le quotidien «Info- Matin», N° 1747 du 30 juin 2005 écrivait : « …Le Malien moyen a du consensus la nette impression que c’est une sorte de partage de gâteau et une entente mafieuse entre politiciens en dépeçant le pays pour se faire les poches, se moquer de la misère des populations en attendant la fin de la récréation».
De 2002 à nos jours, le Mali a connu un recul démocratique, car le régime ATT a tout simplement tué au niveau des hommes politiques toute conviction, faisant d’eux des alimentaires qui attendent qu’il les convie au repas national (le gouvernement). Des politiciens comme Dioncounda Traoré, président de l’Adema, président par intérim du Mali sont prêts à vendre leur âme au diable pour avoir un strapontin dans le gouvernement.
Des politiciens, pour avoir un fauteuil ministériel, ont perdu toute notion d’humilité, sacrifiant ainsi leur avenir politique et sont devenus par la même occasion méconnaissable. C’est le cas du président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), Choguel Maïga. Des politiciens bradent leur formation politique, jouent à la taupe au sein de leur parti au profit du régime. C’est le cas de l’ex-ministre de la Santé du RPM qui, après chaque réunion de son parti, faisait un compte rendu fidèle de la réunion à ATT.
Actuellement un gabelou, un inconditionnel de l’Union pour la République et la démocratie (URD) a viré à 120 à l’heure dans le camp d’IBK. Djigui Koumaré, c’est son nom, un patron de la douane malienne serait sur une liste RPM aux législative à Kita. Des politiciens monnayent la présence du président ATT dans les cérémonies d’inauguration (inauguration du nouveau site du groupe CFAO-Mali, ACI 2000).
Les PDG des entreprises appartenant à ATT monnayent actuellement la présence de ministres à leur cérémonie (achat d’engrais par le Benin à Toguna Agro, usine de fabrique de véhicules à Sanankoroba).
L’attitude des régimes ATT et IBK à se faire entourer d’amis, de parents et d’hommes politiques sans conviction, entretient une politique basée sur le tribalisme et le népotisme dont le Mali pas besoin.
Du coup, l’espoir suscité par l’arrivée d’IBK au pouvoir s’est très vite transformé en désespoir. S’il est vrai qu’Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas l’étoffe intellectuelle nécessaire pour booster le développement du Mali, il est aussi vrai que les intellectuels qui l’entourent et qui sont censés le guider sont plutôt préoccupés par la recherche des profits. On voit bien que le changement promis par IBK est loin de se réaliser.
Pire, au lieu de progresser, le pays régresse. C’est cette situation que le pays s’efforce de maquiller par une folklorique évaluation de l’action gouvernementale.