Les autorités maliennes, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, ont décidé de mettre en place un mécanisme multi-donateur de soutien à la stabilité socioéconomique en attendant le retour des conditions nécessaires à la reprise de l’aide budgétaire. C’est ainsi qu’un Fonds national de stabilisation économique et sociale (FNSES) a été créé en avril 2013. Ce fonds est actuellement opérationnel avec deux projets en cours de réalisation dans les domaines de l’éducation et de l’agriculture à hauteur, respectivement, de 5,7 millions et 2,4 millions de dollars (2,8 et 1,2 milliards de Fcfa).
Pour améliorer le fonctionnement de la structure, un atelier de formation sur les procédures du FNSES s’est tenu jeudi et vendredi derniers à l’hôtel Radisson. Organisé par le Secrétariat à l’harmonisation de l’aide, son objectif est d’aider les participants à comprendre et maîtriser le fonds et ses procédures, à corriger les lacunes constatées dans la mise en oeuvre et à faire des recommandations à inclure dans le futur manuel des opérations. L’atelier était également destiné à maîtriser les formulaires pour les propositions d’appui aussi bien que le format pour les rapports de la mise en œuvre.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le représentant du ministre de l’Economie et des Finances en présence du représentant résident du FMI au Mali, Anton Op de Beke, des représentant des PTF impliqués dans le financement et la mise en œuvre du FNSES (PNUD, Pays Bas, Danemark, Espagne). Ont également participé à l’atelier, les représentants des services techniques du ministère d l’Economie et des Finances, des ministères concernés par le FNSES et les CPS des secteurs concernés.
Le FNSES a vu le jour grâce aux PTF qui ont bien voulu accompagner notre pays dans sa conception et la mise en œuvre d’un mécanisme innovant durant une période particulièrement éprouvante pour les finances publiques maliennes. L’ensemble des partenaires a été remercié pour cela, particulièrement les Pays-Bas et la coopération danoise qui ont cru dès le départ à l’efficacité du mécanisme, lui ont apporté une contribution financière substantielle et ont encouragé d’autres partenaires à s’y associer. Et le PNUD en tant que gestionnaire du fonds. L’attention a aussi été attirée sur les contraintes qui ont eu des répercussions négatives sur le rythme de décaissement, particulièrement au début de la phase d’opérationnalisation.
Les PTF ont mis l’accent sur la pertinence et l’utilité du fonds dans le contexte particulier dans lequel il a été créé et ont évoqué les difficultés relatives à son démarrage avant d’inviter les participants à mener des échanges fructueux dans le but d’améliorer sa mise en œuvre. L’atelier a adopté la feuille de route 2014 du fonds qui sera examinée au prochain comité de pilotage.
A la clôture, le président du secrétariat à l’harmonisation de l’aide, Mamadou Dembélé, a pris l’engagement d’œuvrer à surmonter les difficultés de démarrage. Il a souhaité que le fonds soit maîtrisé par tous en 2014.
L’atelier a recommandé la participation du secteur eau et assainissement au prochain comité de pilotage. Elle a également préconisé de standardiser le système de codification des mandats du FNSES et de mieux étoffer son plan d’activités qui doit être un document de plaidoyer auprès des partenaires. Entre autres, il a suggéré de financer entièrement les lignes de crédit afin de faciliter la codification pour le ministère de l’Education nationale, ainsi qu’une meilleure coordination entre différentes structures lors des prises de décision.