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Forces armées maliennes : « SIGUI » apte a être engagé en opération
Publié le mardi 10 decembre 2013  |  L’Essor


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Exercie final pour le 3e bataillon Sigui
Koulikoro, du 2 au 4 décembre a eu lieu l’exercice final pour le bataillon « Sigui » des Forces armées maliennes. Cet exercice était la dernière étape avant la fin de leurs 10 semaines de formation dispensée par la mission de l’Union européenne pour le Mali (EUTM le Mali)


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Ce nouveau bataillon formé par l’assistance européenne compte environ 700 éléments dont 70% de recrues. Ces recrues sont l’embryon de la nouvelle armée malienne

Le général Mahamane Touré, chef d’Etat-major général des Armées, a présidé samedi la fin de la formation du bataillon « Sigui ». La cérémonie s’est déroulée à l’École militaire interarmes de Koulikoro (Émia) en présence des représentants de l’Union européenne, de l’opération Serval, de la MINUSMA et des chancelleries et partenaires techniques et financiers de notre pays.

Le troisième bataillon (GTIA 3) formé par les militaires de l’EUTM (Européan union training mission in Mali ou Mission de formation de l’Union européenne au Mali) est baptisé « Sigui » (buffle totémique du mythe fondateur de l’Empire du Mali). Il compte environ 700 éléments dont 70% de recrues qui sont l’embryon de la nouvelle armée malienne. La mission de formation de l’Union européenne au Mali a été décidée dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune, approuvée par le Conseil de l’Union européenne.

Après les bataillons Waraba (lion), Elou (éléphant), voici « Sigui » (buffle). Après dix jours de repos bien mérité, ce nouveau bataillon sera engagé sur le théâtre des opérations pour remplacer l’un des deux bataillons précédant dans le cadre de l’opération « Maliba ». Le quatrième et dernier bataillon dont la formation commencera en début d’année sera composé à 100% de recrues.

Le général Touré a rappelé que l’équipement des trois bataillons est en cours sur les ressources nationales propres même si celles-ci s’avèrent insuffisantes au regard des capacités nécessaires à l’accomplissement des missions dans des conditions acceptables. C’est pourquoi, le chef d’Etat-major général des Armées a demandé aux partenaires d’accompagner les forces armées maliennes dans la provision d’équipements considérés non létaux, et aussi d’équipements contribuant à soulager les populations : matériel de forage et de purification d’eau, médicaments, kits scolaires, etc.

En attendant, des groupes de travail, en coordination avec les experts militaires de l’EUTM, travaillent sur une feuille de route permettant d’élaborer les fondamentaux d’une politique de défense et des textes subséquents culminant en une loi de programmation, qui seront largement partagés avec les organes de supervisions et de contrôle.

Les améliorations structurelles qui résultent de ces formations multidisciplinaires, instruites de la base au sommet, dans des techniques et tactiques militaires diverses et croisées, s’inscrivent à moyen terme dans un processus de réforme qui vise la professionnalisation de notre outil de défense, pour l’inscrire à terme, dans une perspective de contribution qualitative à la sécurité humaine, a développé Mahamane Touré. Il a jugé cet exercice « plus que jamais bénéfique, contribuant significativement à la montée graduelle en puissance de nos forces » et demandé aux chefs militaires sur le terrain d’en faire « le meilleur usage tactique et opérationnel, en valorisant leurs aptitudes et compétences en évitant de les saucissonner ».

Bruno Guibert, le commandant l’EUTM, a souligné que « l’entraînement n’est pas achevé et qu’il doit être entretenu et développé ». Le général français a attesté que les éléments du bataillon Sigui disposent « de fondements nécessaires à l’emploi en opération et que Sigui est apte à être engagé ».

Du 2 au 4 décembre a eu lieu l’exercice de simulation final pour le bataillon « Sigui » des forces armées maliennes. Il a été conduit dans le nord de la région de Koulikoro où des « forces ennemies » s’étaient emparées de la ville de Banamba, à partir de laquelle ils étaient en mesure de lancer des raids, menaçant ainsi la ville de Koulikoro. Pendant ces manœuvres, des officiers maliens, commandant directement leurs unités, ont dû faire face à de nombreux incidents : embuscades, harcèlements ou attaques à l’aide d’engins explosifs improvisés. L’objectif était d’éprouver l’efficacité des troupes et les capacités de commandement. Au final, l’exercice a été un succès, le bataillon Sigui a prouvé sa capacité à conduire une manœuvre coordonnée autonome de niveau de groupe tactique interarmes (GTIA), dans le cadre d’une offensive menée par des éléments armés. Deux Mirage 2000, avions de chasse de la force française Serval, ont pris part à l’exercice, dans le cadre de l’évaluation des équipes TACP du bataillon (patrouille de contrôle aérien tactique).

A l’issue de la cérémonie de fin de formation du bataillon « Sigui », deux militaires français ont été élevés au grade de « Chevalier de l’ordre national du mérite » au nom du président de la République du Mali. Il s’agit du lieutenant-colonel Grégoire Potiron De Boisfleury et du commandant Laurent Brachotte.

A. DIARRA

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