Face à l'imbroglio que devient Kidal, Ibrahim Boubacar Kèïta, Président de la République, semble, aujourd'hui, résolu à travers un forcing. Dans une interview accordée à notre confrère « Le Monde », il a laissé parler son cœur en épinglant officiellement la France qu'il soupçonne d'être de mèche avec le MNLA. Signe de panique ou une stratégie ?
Derrière ce haussement de ton, certains analystes y voient la panique d'un homme de poigne. Acculé par les Maliens impatients de voir Kidal revenir à l'Etat et déçu par la lenteur dont fait preuve les autorités françaises dans la ré-solution de cette crise, Ibrahim Boubacar Keïta a parle dans les colonnes du journal français « Le Monde ». IBK a même trop parlé. En effet, sans langue de bois et sans s'imposer ce style qu'on connaît dans la diplomatie, le Président s'est attaque ouvertement à la communauté internationale qu'il accuse d'obliger le Mali à négocier avec un groupe armé sur son territoire».
Mieux que ça, IBK a également pointé du doigt la France à qui il reproche d'entretenir « plus que de simples relations » avec le mouvement séparatiste. Ces propos du président a étonné plus d'un observateur. Surtout quand on sait le rôle, combien déterminant, de la France dans la résolution de cette crise. La raison est qu'un éventuel refroidissement des relations entre Paris et Bamako n'arrangerait nullement les choses à ce stade des négociations. Dans sa réplique, le ministre français lui a signifié que c'est à lui d'agir.