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Crise malienne : Voilà pourquoi le Mali doit récuser le médiateur Blaise Compaoré
Publié le jeudi 12 juillet 2012   |  Le Prétoire


Blaise
© Autre presse par de
Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso et Afrique de l`Ouest le médiateur de la crise Mali


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- Autre Presse - 11/7/2012

Après les affrontements Ançardine et Mnla, Blaise a exfiltré Najim, le chef de guerre responsable de la partition du pays et coresponsable des crimes de guerre commis à Aguelhok.

Pourquoi le médiateur s’est-il donné autant de mal pour réussir une telle opération avec la participation de ses forces spéciales, sans solliciter une autorisation de survol du Territoire malien, ni informé les autorités de Bamako ?
La raison est toute simple. Le gouvernement du Burkina a sollicité et obtenu de l’Emir du Qatar des financements pour réaliser le deuxième aéroport international de Ouagadougou.

Quand la guerre a éclaté, les bailleurs de fonds Qatari ont décidé d’annuler purement et simplement les financements destinés à cet effet, si Blaise n’aidait pas le Mnla à s’en sortir. Pour donner une preuve de son appui au mouvement séparatiste, Blaise a monté cette opération d’exfiltration et attend les dividendes de son allégeance aux forces d’argent.

Le capitaine Sanogo qui est resté sur les positions nationalistes devrait être neutralisé. C’est le rôle dévolu au Fdr et à Alassane Ouattara. Les Qataris ont décidé de combler une partie des immenses besoins de financement de l’économie ivoirienne. D’où l’implication de Ado dans ce dossier. Cette affaire du Nord est une affaire de gros sous. Bientôt des cadavres vont joncher le Sud si on ne prend garde.

En analysant les voltes-faces d’Ado par rapport au statut d’ancien chef d’Etat que la Cédéao ne reconnaitrait pas au capitaine Sanogo, on est frappé par le silence du médiateur lorsqu’Alassane, à l’issue du sommet de Yamoussoukro, qualifiait les négociateurs d’imposteurs. La chute d’Adama Bictogo est liée à l’octroi de ce statut et non à l’affaire des déchets toxiques.

Blaise Compaoré, en faisant profil bas dans ce dossier pour ne pas contrarier Alassane Ouattara, n’a pas fait preuve de solidarité avec les 2 ministres qui avaient mouillé le maillot pour obtenir que Sanogo accepte que l’intérim de Dioncounda soit prorogé. Mais en aucun cas, la Cédéao ne pouvait accorder un tel statut. C’était une ruse de Blaise. Ado, par calcul, a ressenti cela comme un danger pour eux, chefs d’Etat en exercice.

Blaise devra alors dire aux Maliens que la signature de son ministre ne vaut rien et dans ce cas il le retire des négociations. Lui avec et la Cédéao plie bagage.

Gérard DAKOUO

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