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Menace sur le retour à la normalité constitutionnelle : la CSTM accuse la CEDEAO et le président par intérim
Publié le mercredi 2 mai 2012   |  Info Matin


Hammadoun
© Autre presse
Hammadoun Amion Guindo, secrétaire général de la CSTM


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Depuis lundi dernier, la capitale malienne vit sous la menace d`une insécurité grandissante avec un grand mouvement dans dans les garnisons militaires, amplifiés par des coups de feu nourris. Une situation qui a mis sous silence la fête internationale du travail par nos différents syndicats de travailleurs.

Au moment où le monde entier célébrait la fête du travail, notre pays était sous la menace d`une nouvelle déstabilisation de ses institutions par des «mercenaires et des forces obscures» venus de divers horizons.
A la Confédération syndicale des travailleurs du Mali CESTM, l`heure est à la vigilance.
En lieu et place du traditionnel défilé, la CSTM avait décidé, depuis le mois de février dernier, des dons de sang et de céréales à l`intention des populations du Nord et de nos forces armées et de sécurité.
«Mais le sort en a décidé autrement avec les dernières évolutions de la situation sécuritaire dans notre pays», nous a confié le secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion GUINDO.
Face à l`impossibilité de mobiliser les militants, en raison de la situation confuse, la CSTM a remis ses opérations à une date ultérieur, a-t-il ajouté.
«Depuis le mois de février dernier, nous avions envisagé le report de notre traditionnelle parade. Mais, nous avions prévu une journée de solidarité à l`endroit de nos frères du Nord en difficulté, ainsi qu`un don de sang à l`endroit de nos forces armées et de sécurité», a-t-il expliqué.
Hier, l`organisation syndicale avait pu réunir en urgence une tonne de riz en attendant la réaction des camarades des différentes régions à l`appel de solidarité à eux adressé, selon M. GUINDO.
S`il est vrai que le pays est dans une situation exceptionnelle, depuis le 22 mars dernier, les derniers événements du lundi et mardi ont occasionné le report de l`ensemble des activités programmées par la CSTM, a-t-il confié
Le secrétaire général de la CSTM reconnaît que la situation est extrêmement difficile dans notre pays, en raison du niveau de divergence des acteurs.
Mais Amadoun Amion GUINDO s`est voulu confiant quant à l`avenir du Mali. Car, soutient-il, les Maliens, au regard de leur civilisation millénaire, sont matures pour éviter une guerre civile au pays.
«Nous avons des limites dans la divergence. Les Maliens trouveront les voies et moyens pour nous sortir de cette situation très rapidement», s`est-il défendu.
Concernant les décisions de la CEDEAO lors de son sommet d`Abidjan, Hamadou Amion GUINDO pense qu`elle a dépassé ses limites, concernant le Mali.
Notre pays est souverain, a-t-il soutenu.
Dans ce contexte, ce n`est pas la CEDEAO qui doit décider des questions qui relèvent de notre souveraineté, a-t-il insisté.
«Je regrette que le président par intérim du Mali se soit retrouvé au centre de cette rencontre. Car, cela ne relève pas de ses prérogatives. En effet, Dioncounda a pour missions, pendant ses 40 jours à la tête de l`exécutif, de pacifier le pays et d`organiser des élections», a-t-il précisé.
La décision d`Abidjan, selon M. GUINDO, a violé la Constitution du Mali que la CEDEAO elle-même a demandé de respecter, a-t-il fait remarquer.
Elle viole également l`Accord-cadre signé entre le CNRDRE et la CEDEAO, ainsi que la conclusion de la rencontre des forces vives de Ouagadougou où il a été convenu que les questions jugées relatives à notre souveraineté ne soient débattues qu`au Mali.
Face à ces violations graves, la CSTM et ses regroupements alliés, dont la COPAM, ont écrit au Médiateur du Faso, Blaise COMPAORE, au président en exercice de la CEDEAO, Alassane Dramane OUATTARA de Côte d`Ivoire, et à l`ensemble des présidents des pays membres de la CEDEAO et des pays du champ (Algérie, Mauritanie et Niger).
La lettre ouverte a été également envoyées aux secrétaires généraux de l`UA et de l`ONU, a indiqué M. GUINDO.
Hamadoun Amion GUINDO a surtout appelé les différents acteurs de la crise au calme et à la raison en ne privilégiant que le Mali.

Par Sidi DAO

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