«L’arrestation de Sanogo et ses compagnons relèvent d’une persécution politique systématique et d’une guerre déclarée contre le Mali, son armée nationale, la souveraineté absolue de son peuple et le droit absolu et inaliénable de tous les patriotes civils et militaires ». C’est ce qu’a déclaré le MP22 à la faveur d’une conférence de presse, jeudi 05 décembre 2013 dans l’enceinte de la Radio Kayira.
Les conférenciers du jour étaient entre Mr Perignama Sylla secrétaire général du MP22, Mohamed Tabouré, secrétaire à la communication et Me Mariam Doumbia. Les communications ont surtout porté sur l’arrestation du général Amadou Aya Sanogo, la «position ambigüe» de la France dans la gestion du dossier du nord et la situation politico-sécuritaire du pays.
Le secrétaire général du mouvement a planté le décor en fustigeant le gouvernement dans sa politique de séduction de la France à saper la morale des vaillants soldats en occurrence, le général Amadou Aya Sanogo dont l’arrestation ne finit pas d’alimenter la chronique et la controverse.
Pour le secrétaire de la communication Mr Tabouré, l’arrestation du général relève d’une persécution politique systématique et d’une guerre déclarée contre le Mali, son armée nationale, la souveraineté absolue de son peuple et le droit absolu et inaliénable de tous les patriotes civils et militaires qui y sont attachés. Pour le commun des mortels, «les propos d’IBK sur l’arrestation de ses compagnons représentent le comble de l’hypocrisie, de l’ingratitude et de l’infamie». Pour preuve, souligne-t-il, sans le soutien politique énergique du CNDRE sous la conduite du Général Amadou Aya Sanogo à la candidature d’IBK, ce dernier n’aurait jamais été président de la république.
En moins de 3 mois d’exercice du pouvoir, la présidence d’IBK, hier quasi plébiscité, souffre de discrédit et ne repose plus que sur un désert infini d’amertumes et de regrets… Et le gouvernement tergiverse dans la gestion du dossier du nord, regrette-t-il. « Jusque là, aucune proposition de sortie de crise n’a été faite ».
Selon le MP22, le contrecoup d’Etat du 30 a été orchestré par les gens du FDR agissant sous les ordres de la CDEAO et le diktat de la France de François Hollande. Le MP22 dénonce des justices sélectives de deux poids deux mesures et des justices à deux vitesses. Selon le MP22 « IBK et son gouvernement ne sont pas sincères et crédibles car ils jurent d’un coté que nul n’est et sera au dessus de la loi et qu’Aya n’est qu’un citoyen commun et de l’autre côté, ils ont libéré et levé les mandats d’arrêt de la justice malienne contre les élus et chefs de guerre assassins d’Aguelhok sous la dictée de la France.
Très remontés contre la France, les responsables du MP22 ont soutenu que la qu’elle (la France) est l’ennemie juré du Mali et que les opérations serval, Misma et Minusma bien qu’applaudies au début comme le sauvetage du Mali et la recherche d’une paix durable, n’ont jamais été qu’une entreprise de guerre d’occupation colonialiste du Mali pour le balkaniser et le partitionner au nom de l’indépendance, la fédération et l’autonomie de l’Azawad. Le MP22 n’a pas passé sous silence la situation particulière qui prévaut à Kidal et de ce point de vue, les conférenciers accusent le gouvernement d’IBK de passivité dans la gestion de ce dossier brûlant du pays. Il continue de tergiverser et stimuler la fermeté.