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L’Essor N° 17576 du 11/12/2013

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Espace d’interpellation démocratique : Le foncier et la justice au cœur des préoccupations des citoyens
Publié le mercredi 11 decembre 2013  |  L’Essor


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18e session de l`Espace d’interpellation démocratique (EID)
Bamako, le 10 décembre au CICB. La 18ème édition de l’Espace d’interpellation démocratique (EID) s’est tenue hier au Centre international de conférence sous la présidence du Premier ministre Oumar Tatam Ly et en présence des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République, de nombre de personnalités et d’un public nombreux.


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Les départements en charge de l’Administration territoriale, de la Justice et des Domaines de l’Etat sont les plus concernés par les interpellations

La 18ème édition de l’Espace d’interpellation démocratique (EID) s’est tenue hier au Centre international de conférence sous la présidence du Premier ministre Oumar Tatam Ly et en présence des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République, de nombre de personnalités et d’un public nombreux. C’est le médiateur de la République du Bénin, Joseph Gnolonfun, qui a présidé le jury d’honneur.

On se souvient qu’il y a un an, la 17ème édition se tenait dans un contexte particulier marqué par la crise sécuritaire et institutionnelle, avec l’occupation des deux tiers du territoire national et le coup d’Etat du 22 mars. Aujourd’hui le contexte est différent et les préoccupations des populations ressemblent à celles d’avant la double crise. L’EID, comme en témoigne le nombre d’interpellations reçues (177), continue d’être sollicité par des citoyens qui estiment que leurs droits sont lésés.

Dans son discours d’ouverture, le médiateur de la République, le Pr Baba Akhib Haïdara, dont les services ont la responsabilité de l’organisation de l’Espace d’interpellation démocratique, a salué la solidarité nationale et internationale qui a permis à notre pays de libérer les zones occupées et de relancer le processus démocratique. Après avoir rendu un hommage appuyé à l’ancien président sud africain, Nelson Mandela, décédé jeudi dernier, il s’est félicité de la facilité accordée au médiateur de la République en vue de lui permettre de s’acquitter de la tâche que lui a confiée le législateur malien : organiser les sessions de l’EID et assurer le suivi des recommandations. Baba Akhib Haïdara s’est engagé à faire en sorte que l’EID devienne une activité marquante des services du médiateur. Pour lui, l’accroissement du nombre des interpellations confirme une tendance déjà observée il y a un an. Il a appelé à faire vivre le cadre de l’Espace d’interpellation démocratique.

Dressant le bilan de l’édition précédente, le président de la Commission nationale d’organisation, Mamadou Thiam, s’est félicité que la plupart des interpellations aient fait l’objet de réponses des départements ministériels. Il a toutefois déploré les difficultés de traitement de certains dossiers. Pour ce qui est des 35 recommandations, 11 ont fait l’objet de réaction et 23 sont restées sans suite, a-t-il noté. Mamadou Thiam a jugé qu’il reste beaucoup à faire dans le traitement des interpellations et la mise en œuvre des recommandations, même si des efforts importants ont été accomplis par certains départements ministériels.

EID INTLe président de la commission nationale d’organisation plaide pour la mise en place d’une structure appropriée au sein des services du médiateur, un renforcement du suivi-évaluation, une véritable adhésion des départements ministériels et un soutien constant de la société civile. Ce qui, de l’avis de Mamadou Thiam, donnera une impulsion à cet exercice démocratique dont la réussite est liée avant tout au respect par les départements ministériels.

Dans leurs contributions, les associations de défense des droits de l’homme et autres organisations de la société civile ont salué la contribution de l’espace à l’ancrage démocratique de notre pays. Ils ont également appelé à la fin de l’impunité et de la justice à deux vitesses et à la prise en compte réelle des préoccupations des populations en matière notamment d’assainissement, d’accès à l’eau potable, à l’éducation et à l’emploi des jeunes.

Le président de la commission de dépouillement a détaillé le travail effectué par sa commission. 177 dossiers ont atterri sur la table de sa commission, a-t-il indiqué. Sur la base des critères définis, 36 interpellations ont été retenues pour être lues dans la salle, 65 sont classées « suite à donner » et 76 n’ont pas été retenues. Les départements en charge de l’Administration territoriale, de la Justice et des Domaines de l’Etat sont les plus concernés par les interpellations, avec respectivement 14, 21 et 6 interpellations. En écoutant les interpellateurs, on comprend qu’à l’instar des éditions précédentes, les citoyens ont des difficultés en relation avec le foncier, des problèmes pour faire exécuter les décisions de justice et des difficultés en relation avec les carrières administratives.

Beaucoup assurent avoir tout essayé en vain et considèrent l’espace comme leur dernier recours. Le témoignage est souvent poignant et appelle une réponse. C’est le cas de ce paysan de Yanfolila qui, les larmes aux yeux, assure avoir été exproprié injustement et jeté en prison. C’est aussi le cas de cet habitant de la rive de droite du fleuve, ici à Bamako, qui met en cause la SEMA dans l’expropriation d’une parcelle achetée et occupée par sa famille depuis 50 ans.

À la suite des interpellations, les membres du gouvernement devaient apporter des réponses aux interpellateurs avant que le jury ne fasse ses recommandations.

Nous reviendrons sur l’issue des travaux dans notre prochaine livraison.
A. LAM

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