Nos confrères français méconnaissent IBK au point que certains d’entre eux le surnomment «le caméléon». Et pensent que la seule raison pour laquelle les Maliens ont voté pour lui, c’est la gestion de la situation du nord et particulièrement celle de Kidal.
ibk-hollande-elyseeIBK est surnommé au Mali Kankélentigui, pour son franc-parler. Piquant ces derniers jours à Paris, dans les colonnes du quotidien Le Monde, puis sur la chaîne France 24, le président Ibrahim Boubacar Keita accuse ouvertement et sans pincettes la communauté internationale de l’obliger à négocier avec le MNLA. «Le Mali n’est pas un pays sous tutelle», martèle-t-il, chez nos confrères de France 24. Ibrahim Boubacar Keita critique directement et sans détour le rôle de la France dans la gestion du Nord.
Cette France qui, dit-il, «n’a pas su jauger dès le départ la question de Kidal». Pour IBK, le pouvoir malien ne supportera pas longtemps le statut dérogatoire accordé à la région de Kidal, reléguant l’armée malienne au rang de simple figurant sur son propre territoire. «On traite notre armée comme si nous étions des sauvages. Il n’est pas question qu’on nous traite comme un pays sujet», rappelle-t-il. À travers ces mots et interventions, IBK entendait dire à ses amis français que les temps ont changé et que les accords doivent désormais être signés au mieux des intérêts réciproques.
La Rédaction