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Gestion de la crise malienne : La politique française remise en cause
Publié le mercredi 11 decembre 2013  |  L’Annonceur


© Autre presse par DR
IBK et Hollande à la Séance d’ouverture du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique


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La France ne sait plus que dire ou que faire pour convaincre les autorités maliennes à accepter de façon laxiste, les propositions des bandits armés en matière de négociation. Et pourtant, l’une des conditions sine qua non d’engager les négociations constitue le désarmement et le cantonnement des groupes rebelles cités par les français, on ne sait sur quelle base. Chose que ni la France, ni leurs protégés ne veulent faire, malgré leur accord dans les accords préliminaires.

marche_kidalQue cherche enfin la France dans la gestion de Kidal ? Dernier bastion dans la guerre contre les prétendus djihadistes, la huitième région du Mali est désormais entre les mains des français. Mais ce qui étonne la France, c’est qu’elle ne sait pas comment faire adhérer les maliens à sa cause. Sachant que la France, de par son intervention militaire, a dérouté les djihadistes en janvier dernier et sauvait tout le Mali d’une probable invasion des pseudo-islamistes, Hollande et sa suite ne peuvent pas réclamer la possession d’une région entière, fût-elle dans le désert. Les intellectuels et politiques maliens sont presque unanimes que la France n’agit jamais pour aider un pays par simple solidarité, malgré les accords militaires entre nos Etats. Toutes ses actions se payent cash ! Mais cette fois-ci, les Gaulois sont dans un flou. Ce qu’ils veulent n’est pas clairement défini. Or, plus on dure dans l’inertie, plus la France paie. Même si elle fait traîner le déblocage des sous pour faire pression sur les autorités maliennes. Il faut noter que le président malien n’est pas un homme qui se plie facilement malgré la situation dure.

En effet, lors de sa récente visite, son excellence Ibrahim Boubacar Kéita a mis le doigt sur la plaie en indexant la France d’être à l’origine du jeu trouble et du blocage de la situation. De son côté, Laurent Fabius, incarnation du double langage, affirme que c’est le président malien qui devrait aller trouver les rebelles afin d’engager les négociations. Rappelons qu’il y a quelques mois, ces hommes d’Etat français ont soutenu mordicus que l’armée française est engagée aux côtés de l’armée malienne pour traquer les groupes armés, qu’il ne saurait y avoir deux armées maliennes, entre autres. Autrement dit, tout esprit cartésien comprendrait qu’il s’agissait de dérouter tous les groupes armés qui étaient impliqués dans l’invasion des régions du nord du Mali. C’était sans compter avec l’intention de la France de rester seul maître à bord à Kidal. Si les autorités maliennes ont fait aveuglement confiance à la bonne foi des Français, elles sont aujourd’hui dans une situation où même les populations de Kidal commencent à avoir assez des comportements de la force Serval. On ne sait plus qui fait quoi.
En effet, la France devrait revoir sa copie rien que pour sa notoriété et pour l’image de sa politique. De nos jours, le nom de François Hollande énerve plus d’un malien.
Dado Camara

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