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Militaires torturés au camp de Kati : Amadou Haya Sanogo échappera-t-il au jugement de l’histoire ?
Publié le jeudi 12 juillet 2012   |  Aurore


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© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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- Autre Presse - 11/7/2012

Une scène horrible, comme un film digne des oscars hollywoodiens, circule sur les téléphones portables comme une banalité de la vie quotidienne. Pourtant, cette scène est bien une réalité dans le camp de Kati où le capitaine putschiste a installé son QG, depuis le coup d’Etat qu’il a perpétré au Mali : des soldats arrêtés, nus, les mains attachées au dos, sont jetés par terre à bord d’un gros camion militaire comme des fagots de bois morts. Kati est un véritable centre de torture digne d’une époque révolue.

Amadou Haya Sanogo

Le film de la torture de ces militaires, enchaînés les uns aux autres, nus, les mains liées au dos, a fait le tour du monde. Il y a quelques jours, ce film horrible de la réalité quotidienne du camp de Kati, sous les ordres du capitaine Sanogo, a été montré en reportage sur France 24, deux jours durant.

Ce film de la torture pratiquée sur la personne de soldats maliens est un véritable film d’horreur. Dans un camp militaire, à bord d’un gros camion militaire, des militaires, torse nue, ligotés, les mains attachées au dos, comme des fagots de bois morts, sont traînés par terre. Avec des cris de rage, des militaires, visibles par leurs tenues, donnent des coups de crosse à des soldats désarmés. Ils les insultent vulgairement après les avoir jetés violemment par terre. Ils sont soumis à des coups de pieds d’une violence rare. La scène est tout simplement insupportable et choque tout esprit civilisé.

Au camp de Kati, loin des regards indiscrets, des soldats maliens sont violentés, humiliés et torturés, comme dans un film de fiction. Ce qui s’y passe, en terme d’horreur, est identique à ce qui s’est passé à Aguel’hoc où des assaillants armés ont fait arrêter les militaires de l’armée malienne, les désarmer avant de les exécuter, les mains attachées au dos, avec chacun une balle dans la tête.

La communauté nationale, aussi bien que la communauté internationale, ont condamné cet acte horrible qualifié de crime de guerre. Et dire que des soldats maliens vont subir le même sort dans un camp militaire, non loin de la capitale malienne, cela est tout simplement ahurissant.

Comme les événements tragiques d’Aguel’hoc, la tragédie de la torture de Kati sur des soldats maliens, tombe sous le coup des crimes de guerre. Le monde civilisé est allergique à la torture sauvage et barbare qui dégrade la dignité humaine. Et l’humanité, dans ces temps modernes, a prévu des mécanismes de répression contre de telles pratiques dégradantes pour la dignité de l’homme, partout où il se trouve.

Le Mali ne fait pas exception, encore moins le camp de Kati. Même en temps de guerre, la convention de Genève protège les prisonniers de guerre qui doivent être traités avec dignité.

C’est bien pour cette raison que le jugement de l’histoire sera implacable contre les auteurs de la tragédie de Kati et leurs commanditaires.

Cette vidéo, prise en cachette, des tortionnaires du camp de Kati perpétrant des exactions sur des militaires de l’armée malienne, dont le seul tort est de se retrouver dans le collimateur du capitaine, est sur toutes les lèvres. Là, il est libellé « honte aux tortionnaires qui seront rattrapés par l’histoire, car les tortionnaires n’ont pas hésité à dire à la face de leurs victimes « ceux qui meurent pour le Mali mourront pour rien « .

F.M

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