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Le Rpm et mini-sommet de Ouagadougou : C’est une grande concertation nationale qu’il faut organiser
Publié le jeudi 12 juillet 2012   |  Le 22 Septembre




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- Autre Presse - 11/7/2012

Comme la plupart des formations politiques et organisations de la société civile du Mali, nous avons appris par voie de presse la convocation d’un sommet de la CEDEAO à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, à la quelle seraient conviés des représentants des forces vives du Mali.

Boubacar Treta

Quelques jours plus tard, précisément le Mardi 05 juillet à 18 heures, fut déposée au siège du RPM sis à l’Hippodrome, la lettre n°12 : 0251/ABFM/BKO/CMD/AS du 04 juillet 2012 du Représentant du Médiateur de la CEDEAO, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Burkina Faso au Mali, nous informant de la tenue d’un mini-sommet, le 07 juillet 2012 à Ouagadougou, en vue de « mettre en place un cadre de consultation avec la participation de toutes les parties prenantes notamment les forces vives et la société civile, en vue de renforcer le processus de sortie de crise au Mali ».

Le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Mali a également fait parvenir au Président du RPM, le 06 juillet 2012 aux environs de 12heures, copie de la lettre d’invitation du Représentant du Médiateur de la CEDEAO Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Burkina Faso au Mali au Président du RPM, par lettre n°3356/MAECI-DIRECTION AFRIQUE – DAO du 06 juillet 2012.

Le BPN/RPM, tout en affirmant son profond respect envers les chefs d’Etat de la CEDEAO, et en saluant les efforts accomplis jusqu’ici pour aider le Mali, a le regret d’annoncer qu’après concertation interne, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) ainsi que le Regroupement des Partis Politiques et Organisations Politiques dénommé IBK-Mali 2012, dont il est l’un des membres, ont pris la décision de ne pas participer au mini-sommet de Ouagadougou, pour les raisons suivantes :

1- Un gouvernement d’union nationale légitime et robuste, issu d’une Grande concertation nationale

Le gouvernement d’union nationale que les Maliens appellent de leurs vœux doit être formé à l’issue d’une Grande Concertation Nationale qui permettra aux fils et aux filles du Mali de forger ensemble les voies et moyens pour surmonter la crise actuelle. Pour nous, ce Gouvernement d’union nationale est un impératif incontournable.

Aujourd’hui, l’ensemble des forces vives de la Nation malienne (partis politiques, société civile) réclament fortement la tenue de cette Grande Concertation Nationale. Les Amis et partenaires extérieurs du Mali ont vivement compris la nécessité impérieuse d’un Grand Débat national comme préalable à la résolution de la crise politique qui paralyse le pays depuis le coup d’état du 22 mars 2012.

2- La concertation nationale, un processus complexe qui nécessite de la préparation et de la pédagogie

La Grande Concertation nationale nécessite une préparation minutieuse afin que les Maliens puissent prendre pleinement conscience de la densité des enjeux en présence, à savoir: le rôle et les attributions des organes de la Transition; l’élaboration d’une feuille de route du gouvernement de Transition axée sur la nécessité impérieuse de rétablir l’intégrité territoriale du pays; la création des conditions nécessaires en vue de l’organisation d’élections générales transparentes dont les résultats ne laisseront aucun doute sur la victoire du vainqueur du scrutin.

La Grande Concertation donnera l’occasion au Peuple Malien, dans ses différentes composantes, de participer à la construction de son destin. Car, un Peuple informé est mieux à même de comprendre les indispensables sacrifices qu’imposera la reconquête de l’intégrité du territoire national.

3- Un Sommet sans les Autorités de la transition perd en légitimité

Un Sommet consacré au Mali auquel ne participent aucune des autorités de la Transition, ni le Président, ni le Premier ministre et son Gouvernement peut difficilement aboutir à une sortie de crise acceptable par les Maliens. Il appartient aux Autorités de la Transition, avec l’appui des Amis du Mali, d’organiser la Grande Concertation nationale qui permettra de forger les voies et moyens de résoudre la crise malienne. A contrario, il nous semble que c’est plutôt le rôle des autorités de la transition d’organiser la concertation, à laquelle chacun doit prendre part, avec l’appui de tous les pays amis du Mali.

4- Saluer les efforts de la CEDEAO et l’encourager à prendre en considération l’opinion du peuple malien

Nous saluons les efforts déployés par la CEDEAO pour aider le Mali. Nous l’encourageons à prendre en considération les points de vue des Maliens afin qu’elle soit à même de contribuer positivement à la résolution de la crise malienne. Nous pensons que l’organisation d’une rencontre entre les forces vives de la nation malienne, ailleurs que sur le territoire national, peut apparaître comme un manque de considération pour le peuple souverain du Mali, déjà échaudé par la perte des 2/3 du territoire national et par certaines décisions imposées sans pédagogie.

Or, en organisant une concertation nationale au Mali, les incompréhensions seraient évitées, les malentendus levés, et c’est une véritable légitimité populaire qui serait donnée au Gouvernement d’union nationale. Il serait ainsi doté d’un atout considérable pour réussir son immense tâche, ce que ne possède malheureusement pas l’équipe actuelle. A travers notre décision de ne pas participer au mini-sommet de Ouagadougou, notre objectif n’est pas de saborder une initiative de la CEDEAO, qui cherche à nous aider. Nous voulons simplement alerter les Chefs d’Etat amis et frères sur la nécessité d’un changement d’approche dans la résolution de la crise malienne et sur les risques qu’une gestion non concertée fait courir à la cohésion nationale.

Face à un enjeu de survie nationale, les Maliens sauront se montrer à la hauteur de l’enjeu et prendre leur destin en main. Notre objectif est clair, nous voulons participer à la mise sur pied d’institutions solides, qui permettront le recouvrement de l’intégrité territoriale du Grand Mali.

Bamako, le 06 Juillet 2012

Pour le BPN/RPM

Le Secrétaire Général

Dr Bokary TRETA

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