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Création d’un corps d’élite pour la sécurisation des organes de la transition pour sécuriser les organes de la transition : Une autre farce de Cheick Modibo Diarra
Publié le jeudi 12 juillet 2012   |  Le Prétoire


Présidence
© Reuters par DR
Présidence : Le président de la république reçoit le premier ministre Malien
Samedi 26 mai 2012 . Abidjan. Le président de la republique de cote d’Ivoire son excellence Allassane Dramane OUATTARA reçoit le premier ministre Malien Cheick Modibo DIARRA


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- Autre Presse - 11/7/2012

Samedi dernier, le mini sommet de la Cédéao à Ouagadougou a décidé d’envoyer des forces pour sécuriser les organes de la transition. Le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, contre toute attente, vient d’annoncer la création d’un corps d’élite composé de 1 200 élèves gendarmes et policiers pour la sécurisation des mêmes organes. Une autre farce du Martien qui risque de mettre en mal le processus de sortie de crise, en ne voulant vraiment pas entendre parler de sécurisation des institutions par les forces de la Cédéao. Que craint-il au juste ?

Cheick Modibo Diarra

«Placées sous l’autorité directe du Premier ministre, ces forces spéciales vont assurer la sécurité du chef de l’Etat, du Premier ministre, du président de l’Assemblée nationale et des présidents des autres institutions de la République», indique un communiqué du Ministère de la Communication. Il s’agit, évidemment, des institutions mises en place pour la durée de la transition, soit un an.
Le texte précise que la création de cette force répond «au vœu légitime exprimé dans ce domaine par les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) », lors du sommet du samedi 7 juillet 2012, à Ouagadougou.
Les membres de cette force spéciale seront issus de la dernière promotion de l’Ecole de police et de l’Ecole de la gendarmerie nationale dont la cérémonie de baptême a eu lieu le 5 juillet 2012, précise le ministre de la Communication.
«En accord avec le président Dioncounda Traoré, qui réside à Paris depuis plus d’un mois après avoir été violemment agressé par des manifestants dans son bureau à Bamako, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, au cours de ses déplacements à l’étranger, a sollicité les pays amis du Mali pour parfaire la formation de ce corps d’élite et renforcer son équipement matériel et logistique», indique le communiqué.
On se demande alors qui sont « ces pays amis » puisque, réunis samedi à Ouagadougou, les chefs d’Etat ouest-africains ont exhorté Dioncounda Traoré à demander sans délai à la Cédéao et à l’Onu l’envoi d’une force africaine au Mali, dont la première mission serait de protéger les institutions à Bamako. Au lieu de cela, le Martien sort un tout autre plat, indigeste, certes mais assez révélateur.
La création de cette unité spéciale prouve à suffisance que Cheik Modibo était conscient de la fragilité des institutions de la République. Cela témoigne également que l’agenda du Premier ministre ne répond pas aux attentes des Maliens qui veulent libérer le nord. Sinon, comment comprendre qu’au moment où la communauté internationale et de nombreux Maliens demandent la dissolution du Cnrdre, Cheick le Martien se hasarde dans la création d’un comité militaire, un machin truc pour maquiller le Cnrdre. Comme si cela ne suffisait pas, il refuse la sécurisation des organes de la transition par les forces de la Cédéao. Ce qui aurait permis à tous nos soldats d’aller au front librement. Il est donc en incohérence totale avec les exigences de l’heure, lorsqu’il annonce la création d’un corps d’élite.
Mais pire, cette décision cache mal un grave précédent : la tentative, presque réussie, de dissolution illégale du régiment des commandos para. En effet, pour dissoudre ce corps d’élite, chargé de la protection des institutions, et en créer un autre, il y avait une procédure à suivre dont la saisine de l’Assemblée nationale. Mais puisque le Mali fonctionne actuellement comme si l’Assemblée nationale pouvait être royalement ignorée…
Aveuglé par son soutien au capitaine putschiste
Faut-il le rappeler, le PM n’en est pas à son premier essai. On se rappelle que l’accord-cadre signé par son mentor le 6 avril, exigeait la composition d’un gouvernement d’union nationale. Il est passé outre en persistant dans le fait partisan. En effet, en lieu et place d’un gouvernement d’union nationale, le beau-fils du général Moussa Traoré a servi aux Maliens un gouvernement uniquement composé des membres de son grin et de sa belle-famille, pour mieux asseoir la restauration (revanche ?) du régime dictatorial de son beau-père dont les seconds couteaux sont aujourd’hui appelés à la rescousse pour plastronner devant le peuple qui les regarde de haut.
Pire, aveuglé par son soutien au capitaine putschiste, Cheik Modibo ne veut pas entendre parler d’une intervention étrangère, malgré l’insistance de la Cédéao, de l’Union Africaine, des partis politiques et de certaines associations de la société civile comme le Coren. Alors que son armée peine à se réconcilier avec elle-même, disons à recoudre les différents lambeaux qu’elle traîne depuis quelque temps, pour espérer être une armée en mesure de relever les grands défis qui l’interpellent. Evidemment, il ne faudrait plus de repli tactique comme ce fut le cas il y a si peu, si nous voulons venir à bout des groupes islamistes armés, encore plus redoutables aujourd’hui pour avoir eu le temps de s’incruster dans les localités conquises.
Tous ces éléments incohérents et imprudents poussent à douter de la capacité du PM à mener à bien les opérations urgentes de libération du nord du Mali. Après trois mois de tâtonnement et d’amateurisme, il est temps pour les Maliens d’ouvrir les yeux pour mieux voir et comprendre l’incompétence de CMD et son équipe. Il est temps qu’il revienne de Mars, s’il y a vraiment été, pour revenir sur la terre malienne avec toutes ses réalités crues et têtues.
Pour contrer la plus récente idée de la Cédéao
Chaque fois que la Cédéao prend une initiative, le PM et son équipe essayent de perturber cela avec des décisions qui vont nettement à l’encontre de la feuille de route tracée par l’organisation régionale ouest africaine. Et les exemples ne manquent pas. Par exemple, quand la Cédéao avait proposé l’envoi d’une force d’intervention au nord, il s’est précipité de chanter qu’il a trois milles hommes repositionnés à Mopti et qu’ils veulent seulement de l’aide logistique.
Pour contrer la plus récente idée de la Cédéao, c’est-à-dire la sécurisation des institutions de la République, Cheick Modibo Diarra et son gouvernement viennent encore, dans la précipitation, annoncer la création d’une unité spéciale de 1 200 hommes. Il ne s’agit pas d’une question d’hommes, mais de confiance car lorsque l’on agressait Dioncounda il y avait bien des forces de sécurité au Mali. Mais la suite est connue et le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, en tournée au camp des gardes, a reconnu que les instructions qu’il a données la veille de l’agression n’ont pas été suivies car quelqu’un serait passé pour donner un contrordre au nom du Cnrdre. Le dispositif sécuritaire nécessaire n’a pas été alors mis en place. Chat échaudé craint l’eau froide. Dioncounda et tant d’autres encore, pourront-ils dans ces conditions faire foi à la sécurité mise en place par Cheick Modibo Diarra et mettre ainsi leur vie en danger ?
En tout cas, la comédie n’a que trop duré. Il est temps pour le président en exil et son Premier ministre incohérent de se décider à passer à l’essentiel pour sauver notre pays pendant qu’il est encore temps.
Nouhoum DICKO

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