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Affaire Nafissatou Diallo: La procédure au civil contre Strauss-Kahn à New York se poursuit
Publié le mercredi 2 mai 2012   |  Reuters


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© Reuters par Charles Platiau
Affaire Nafissatou Diallo: La procédure au civil contre Strauss-Kahn à New York se poursuit
Le classement sans suite réclamé par les avocats de Dominique Strauss-Kahn dans la plainte au civil déposée par Nafissatou Diallo contre l`ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) a été rejeté mardi par le juge Douglas McKeon, rapporte le New York Post. /Photo prise le 29 septembre 2011


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NEW YORK (Reuters) - Le classement sans suite réclamé par les avocats américains de Dominique Strauss-Kahn dans la plainte au civil déposée par Nafissatou Diallo contre l'ancien directeur général du FMI a été rejeté mardi par le juge new-yorkais Douglas McKeon.
Le juge de la Cour suprême du Bronx n'a pas retenu les arguments présentés lors de l'audience du 28 mars par les avocats de Dominique Strauss-Kahn, qui tentaient de faire valoir que leur client bénéficiait au moment des faits de l'immunité diplomatique liée à son poste au Fonds monétaire international.
Dans son arrêt, révélé par le New York Post avant d'être rendu public par la justice new-yorkaise, il estime qu'en démissionnant volontairement de la tête du FMI dans les jours ayant suivi son arrestation, Dominique Strauss-Kahn a renoncé à toute forme d'immunité.
Il reprend aussi à son compte les arguments avancés par les avocats de la femme de chambre guinéenne du Sofitel, qui s'étaient étonnés que Dominique Strauss-Kahn n'ait pas invoqué cette immunité pendant la procédure pénale alors même qu'il risquait une lourde peine de prison.
"M. Strauss-Kahn ne peut pas d'abord fuir l'immunité afin de tenter de laver son honneur pour mieux l'invoquer ensuite afin de tenter à présent d'empêcher Mme Diallo de laver le sien", écrit le juge, qui estime que l'ex-patron du FMI s'est livré à "sa propre version de la 'Hail Mary pass'", une expression dérivée du football américain et qui décrit une passe désespérée.
Les défenseurs de Dominique Strauss-Kahn avaient expliqué que l'ex-favori socialiste des sondages en France n'avait pas invoqué l'immunité pour pouvoir "laver son honneur" des accusations portées contre lui.
"RELATION INAPPROPRIÉE" OU "BRUTALE AGRESSION SEXUELLE" ?
Douglas Wigdor, l'un des avocats de la femme de chambre, s'est félicité de la décision du juge McKeon.
"Nous répétons depuis le début que cette requête désespérée en immunité de Strauss-Kahn relève d'une stratégie conçue pour retarder toute la procédure et nous attendons à présent avec impatience qu'il soit tenu pour responsable de la brutale agression sexuelle qu'il a commise", a-t-il dit.
Nafissatou Diallo accuse Dominique Strauss-Kahn de l'avoir contrainte à une fellation le 14 mai 2011 dans la suite 2806 de l'hôtel Sofitel de Manhattan.
A son retour en France, à la fin de l'été 2011, l'ex-ministre socialiste de l'Economie a reconnu une "relation inappropriée" et une "faute morale" mais affirmé que ce qui s'était passé dans la suite du Sofitel ne comprenait "ni violence ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux".
Les poursuites au pénal ayant été abandonnées en août dernier à la suite de contradictions apparues dans les dépositions de la femme de chambre, la plainte au civil constitue l'ultime possibilité pour Nafissatou Diallo de faire établir en justice la responsabilité de Dominique Strauss-Kahn.
La procédure civile américaine, qui autorise à tout moment un arrangement à l'amiable entre les parties, n'est qu'un des volets des déboires judiciaires de Dominique Strauss-Kahn: ce dernier est également mis en examen en France pour proxénétisme aggravé et placé sous contrôle judiciaire dans l'affaire du Carlton de Lille.
Dans un entretien réalisé par le journaliste américain Edward Jay Epstein et publié vendredi dernier par le quotidien britannique The Guardian, il affirme que l'affaire du Sofitel n'est pas un coup monté mais qu'elle a été exploitée par ses adversaires politiques.
"Peut-être ai-je fait preuve de naïveté politique mais je ne croyais tout simplement pas qu'ils iraient aussi loin (...) Je ne pensais pas qu'ils pourraient trouver quoi que ce soit pour m'arrêter", dit-il dans cet entretien.

Avec Noeleen Walder; Henri-Pierre André pour le service français

Par Joseph Ax

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