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Mission d’évaluation technique de la Cédéao : L’intervention militaire en préparation
Publié le vendredi 13 juillet 2012   |  Le Républicain


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- Autre Presse - 11/7/2012

Pour déblayer le terrain à l’intervention militaire pour la reconquête des régions du nord du Mali occupées par différents groupes armées, une mission d’évaluation technique de la Cédéao est à pied œuvre depuis le 6 juillet dernier à Bamako conformément aux recommandations du dernier Sommet des chefs d’Etat tenu à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) le 16 juin 2012.

L’objectif de cette mission est de permettre à l’institution sous régionale et au Mali de s’accorder sur un concept unique de l’intervention des forces en attente de la Cédéao, préalable à une résolution favorable de l’Onu pour son déploiement. Cette force, selon Cheaka Aboudou Touré, représentant spécial de la Cédéao au Mali viendra en appui aux forces armées et de sécurité du Mali pour à la fois les aider à sécuriser les autorités de la transition, mais et surtout libérer le nord du pays sous occupation de groupes terroristes et djihadistes. Ainsi, il s’agit pour ces experts de la Cédéao d’évaluer le potentiel de notre pays en matière de défense et de sécurité. Selon le représentant spécial de la Cédéao, la mission, depuis son arrivée, a tour à tour eu des séances de travail avec les autorités de transition, les forces armées et de sécurité du Mali afin de mieux évaluer le potentiel existant.

C’est dans ce cadre que cette mission vient de rencontrer hier le collectif des ressortissants du nord à Bamako(COREN) à l’école de la Maintien de la Paix(EMP) Alioun Blondin Bèye. A en croire Cheaka Aboudou Touré, les membres de cette mission étaient venus dire aux populations du nord : « Aidez nous à vous aider ». Dans cette mesure, le coup de fil d’un parent resté sur le terrain peut paraitre important pour aider les experts à peaufiner leurs stratégies. Surtout quand on sait que ces précisions font parties des exigences de certains partenaires clés de l’ONU pour le vote d’une résolution en vu du déploiement des Forces de la Cédéao.

Il s’agissait pour les différents experts de la mission de la Cédéao d’échanger avec les membres du COREN sur les différents aspects de la question. Notamment, sécuritaire, humanitaire et même militaire en raison de leur bonne connaissance du terrain. L’expertise de ces fils du terroir apparait précieuse, aux yeux des experts de la Cédéao, pour la bonne réussite de cette mission délicates qui mobilise l’organisation sous régionale depuis un certain temps. « Pour intervenir sur le terrain, il faut connaître les forces auxquelles on a à faire», a laissé entendre le Général Hassan LAI, chef d’état major des FAC. Ces derniers ont donc demandé au COREN de les fournir tous les renseignements dont ils disposent sur ces forces qui occupent le nord de notre pays. Selon le représentant spécial de la Cédéao, Cheaka Aboudou Touré, l’intervention militaire nécessite beaucoup de moyens pour mettre fin à cette situation.

« C’est pourquoi, nous sommes venus prendre vos témoignages, votre expertise et votre point de vu sur la question », souligne le diplomate de la Cédéao. Pour son président, Malick Alhouséiny Touré, la seule préoccupation du COREN reste la libération des régions injustement occupées par les bandits armées. Selon lui, le MNLA et Ansardine ne sont que des portes d’entrée aux différents groupes terroristes qui ont eu le temps, depuis trois mois, de soumettre les populations à des exactions de toutes natures. De son avis, la nécessité de l’intervention de la force de la Cédéao n’est plus à démontrer. Mais aujourd’hui, la lenteur du processus du déploiement de cette force fait penser aux ressortissants du nord que la libération du nord n’est pas une préoccupation, ni de Bamako, ni de la Cédéao et encore moins de la communauté internationale. Répondant aux différentes préoccupations des membres du COREN, le représentant spécial a affirmé que « l’urgence à agir vite ne va pas de paire avec certaines revendications de la classe politique malienne ». Comme celles de tenir les différentes rencontres de médiations et de concertation à Bamako. «Mobilisons nous ensemble, et le Mali sera libérer, uni et où chacun pourra pratiquer librement sa religion », a-t-il conclue.

Abdoulaye OUATTARA

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