Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué vendredi que la situation au Sahel était sa "principale préoccupation", tout en estimant que Paris ne devait pas être "en première
ligne sur ce sujet".
"Ma principale préoccupation aujourd`hui c`est la situation au Sahel, non seulement pour les populations du Sahel, mais aussi pour notre propre sécurité", a-t-il déclaré sur Europe 1.
"Donc, il importe d`éradiquer les mouvements difficiles qui se produisent en ce moment, avec des troupes de rebelles islamistes qui ont pris Tombouctou, Gao, et une situation au Mali qui fait qu`il n`y a pas de gouvernement constitué", a-t-il poursuivi.
Interrogé sur l`éventualité d`une intervention française dans la région, il a souligné que la France "intervient pour que les Africains prennent leur destin en main". "Je ne suis pas favorable à ce que nous soyons en première ligne sur ce sujet. Il faut que les Africains assurent une présence militaire, ils en ont maintenant le mandat par l`Onu", a-t-il poursuivi.
M. Le Drian a souligné que ni les Nations Unies, ni les Africains, ne demandaient une intervention française au Mali. Interrogé sur les capacités de la France à conduire de telles opérations, il a affirmé que "si la question est de savoir si nous pouvons être les gardiens de la paix dans le monde entier : Non!"
"Par contre, s`il y a des demandes d`interventions, à condition qu`elles soient internationales et validées par le Conseil de sécurité de l`Onu, nous nous prêtons à des opérations de maintien de la paix dans plusieurs endroits du monde et nous continuerons à le faire", a-t-il ajouté.