Un atelier sur les défis sociodémographiques au Mali a entamé ses travaux lundi à l’hôtel Mandé sous la présidence de Adama Sanogo, le chef de cabinet du ministre du Plan et de la Prospective. C’était en présence du représentant de l’UNFPA au Mali, Makane Kane, des partenaires techniques et financiers et de plusieurs professeurs et chercheurs des universités et grandes écoles de notre pays.
La session est organisée par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA sigle anglais) en collaboration avec l’Institut national de la statistique, l’Université des sciences techniques et technologiques de Bamako et l’Université de Genève en Suisse.
Elle réunit des chercheurs du Ghana, d’Italie, du Royaume Uni et de la Suisse ainsi que des représentants des structures gouvernementales et des ONG nationales et internationales au Mali autour du programme de recherches sur les capacités à relever les défis sociodémographiques au Mali.
Les participants ont épluché pendant leurs trois jours de travaux tous les projets inscrits dans ce programme. Des enquêtes sur des études de cas ont été présentées. Elles serviront à étoffer les données existantes.
L’approche par les capacités est une méthode d’exploitation des données sociodémographiques qui permet d’élargir la finalité de l’analyse économique en mettant l’accent sur les capacités d’action et la liberté des personnes à choisir parmi les opportunités qui leurs sont offertes. Cet atelier a permis d’appliquer l’approche des capacités à différents programmes afin d’identifier de nouvelles pistes de renforcement des capacités des populations vulnérables notamment les femmes et les jeunes dans la réduction des inégalités.
Makane Kane a situé le mérite de cet atelier dans le fait qu’il va consolider la collaboration de l’UNFPA avec ses partenaires classiques mais aussi l’élargir aux institutions de recherche et aux universités pour appuyer les programmes de recherche en santé, éducation, et en genre. Les grands défis sociodémographiques que représentent la pauvreté, les inégalités et l’accroissement rapide de la demande sociale au Mali, nécessitent, de son point de vue, des réponses réfléchies qui dépassent la vision techniciste des phénomènes socio-économiques et de leurs implications. Le Fonds est convaincu que la planification du développement doit passer inéluctablement par la recherche et la mise à la disposition des décideurs et des planificateurs de données fiables et à jour ouvrant la voie à une meilleure prise en charge des besoins des communautés.
Le représentant de l’UNFPA a salué le bon partenariat entre sa structure et le département du Plan et de la Prospective qui a bien compris le rôle que le Fonds peut jouer dans la formulation de la vision et des plans de développement du pays.
Le chef de cabinet du ministère du Plan et de la Prospective a jugé important d’aller au delà des explications courantes et superficielles, de procéder à une meilleure analyse des contours des éléments sous-jacents et d’utiliser des modèles pour voir les issues possibles et les solutions envisageables. Ceci, dira-t-il, a l’avantage non seulement de renforcer les capacités des populations vulnérables, grâce à une meilleure connaissance des causes réelles de leur vulnérabilité mais aussi de mettre en valeur les différentes ressources dont ils disposent et qui n’auraient pas été identifiées si l’on se contentait d’appliquer les approches classiques d’analyse.
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