Les responsables de la plate-forme de veille des femmes ont organisé, le samedi 07 décembre 2013, au sein de leur siège, une rencontre pour faire le point des résultats des actions que ladite structure a menées en vue de la tenue d’élections apaisées et sans violences, lors du premier tour des élections législatives. C’était sous la présidence de la représentante du Ministre de la Promotion, de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Touré Yaba Tamboura.
Au nombre de ses actions, la plate-forme de veille des femmes pour des élections apaisées et sans violences a soutenu un lot de femmes candidates aux élections législatives. Les résultats obtenus font ressortir que la plate-forme de veille a enregistré une candidate déjà élue dès le premier tour et 16 autres sont qualifiées pour le second tour.
A l’entame de ses propos, la présidente du Groupe Pivot droit et citoyenneté des femmes, Mme Traoré Nana Sissoko, a précisé que dans le contrat entre Onu/femmes et la plate-forme de veille, il n a jamais été question de donner de la liquidité aux femmes candidates retenues.
De façon générale, revèle Mme Traoré Nana Sissoko, la plate-forme de veille a supervisé 872 bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire national, lors du 1er tour des élections législatives. Elle craint, au vu des résultats de ce 1er tour proclamés, que le Mali n’aille pratiquement vers une Assemblée Nationale sans femme, tant l’achat des consciences a joué un rôle important au cours du scrutin. C’est pourquoi elle insiste sur la nécessité d’un soutien accru à toutes les femmes candidates sur toute l’étendue du territoire national pour les élections à venir.
Mme Touré Yaba Tamboura, elle, a déclaré que les différentes actions spécifiques menées ont permis d’engranger des résultats qu’il faille préserver à tout prix. "Notre analyse reste très amère eu égard à la qualité des données et informations recueillies sur le terrain, caractérisé par des alliances contre-nature au mépris de l’équité du genre et excluant ipso-facto la possibilité d’accroitre le nombre de femmes députés à l’hémicycle. Ces faits expliquent non seulement la faible capacité de mobilisation des partis politiques, mais également la démotivation des femmes", a ajouté la représentante de la Ministre de la Promotion de la Femme. Aussi a-t-elle invité les femmes candidates à s’armer de courage pour affronter les échéances électorales à venir.
La représentante de la Minusma a insisté sur l’évaluation des forces et des faiblesses des femmes candidates, afin de corriger les lacunes. Elle a rassuré les femmes de l’accompagnement de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma).
L’occasion de cette rencontre était bonne pour les femmes candidates pour souligner les difficultés suivantes auxquelles elles ont eu à faire face : l’absence des délégués formés dans les bureaux de vote ; le problème de choix des délégués ; l’achat des consciences ; l’ignorance des enjeux des élections ; l’achat des consciences des forces de sécurité en charge de sécuriser les centres de vote ; la corruption des agents électoraux ; les alliances contre-nature ; la désinformation, etc...
Tougouna A. TRAORÉ