L’Agence nationale de télésanté et d’informatique médicale du Mali (Antim) en partenariat avec les ministères de la Santé et de l'Hygiène publique et de la Communication et des nouvelles Technologies de l’Information ont organisé un atelier pour la révision de la politique nationale e-santé et l’élaboration du plan stratégique cybersanté et m-santé au Mali. La cérémonie d’ouverture de l’atelier a eu lieu le lundi 9 décembre à Tabakoro.
Placé sous la présidence du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, Jean Marie Idrissa Sangaré, l’atelier national sur la télésanté et la cybersanté a pour objectif la révision de la politique nationale e-santé formulée par le ministère de la Poste et des Nouvelles technologies.
Le but principal de cet atelier est d’obtenir des documents consensuels par une participation inclusive de toutes les parties prenantes, afin de doter les ministères en charge de la Santé et des questions sociales d’une politique nationale cybersanté avec une forte composante m-santé accompagnée de son plan stratégique de mise en oeuvre qui pourrait faire accepter la cybersanté par toutes les parties prenantes par une gestion réussie du changement. Il permettra aussi de renfoncer l’infrastructure technologique supportant les services de cybersanté, le système d’information sanitaire et d’intégrer celle-ci dans l’offre de
service globale des structures de santé dans notre pays.
Durant 5 jours, les différents acteurs de la santé étudieront les résultats de l’enquête sur l’utilisation des TIC dans le système de santé du Mali et le projet de politique nationale e-santé. Selon le directeur général de l’Antim, Dr. Ousmane Ly, le Mali étant pionnier de la cybersanté dans la sous-région avec les premières activités de télémédecine datant de 1996, l’accès aux soins essentiels ne doit plus poser problème. Aux dires de Dr. Ly, aucune femme malienne ne devrait perdre la vie lors de l’accouchement faute d’obtention de la bonne information à temps alors que les technologies de l’information et de la communication sont disponibles pour la santé.
« Il faut qu’à travers cet atelier, nous soyons à mesure d’utiliser la cybersanté pour réduire les distances et améliorer l’accès des femmes et des enfants des communautés rurales à des services de santé de qualité dans le cadre d’une décentralisation repensée au service des populations maliennes, d’ici 2023 », a-t-il ajouté.
Selon le ministre de la Communication et des nouvelles Technologies de l’Information,, la cybersanté est un moyen pour améliorer l’accès des populations aux soins de santé, la qualité des soins de santé et l’organisation des services de santé dans l’espace Cédéao.
« Le gouvernement du Mali, pour l’amélioration de la qualité de prestation de nos centres de santé, ne ménagera aucun effort pour booster le secteur de la cybersanté. Pour la réduction du taux de mortalité infantile et néonatale, mon département et celui de la santé feront le nécessaire pour que la télémédecine soit mieux développée et exploitée dans notre pays », a-t-il promis. L’Antim est un établissement public qui a pour mission d’assurer la promotion et le développement de la télésanté et de l’informatique médicale.
A ce titre elle s’attelle particulièrement à développer le réseau intranet du ministère de la santé et à renforcer les compétences des agents à travers un programme de formation continue, les capacités de diagnostic, l’accès aux soins de santé spécialisé, la qualité des services dans les établissements de santé, l’utilisation des données de recherche et la gestion des connaissances entre les différents acteurs de l’information sanitaire.