14 mois après la radiation des 263 fonctionnaires de la Fonction Publique, les responsables du « Collectif ne touche pas à mon droit » ont organisé, hier matin à la Bourse du travail, un point de presse pour informer sur leur situation.
Lors du point de presse, le « Collectif ne touche pas à mon droit » a rappelé à l’opinion nationale et internationale la situation que vivent les 263 radiés. Il a aussi fait le point des démarches qu’il a menées depuis qu’il a obtenu la grosse relative à la décision de justice rendue par la Cour Suprême dans l’affaire des 263 fonctionnaires radiés. Une affaire qui oppose ceux-ci à l’État.
En effet, le 02 octobre 2012, le Gouvernement de Cheick Modibo Diarra a procédé à la radiation de 263 jeunes fonctionnaires au motif qu’ils ont été mal recrutés. En son temps, soutenu par l’actuel Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Mohamed Ali Bathily, le « Collectif ne touche pas à mon droit » a, au nom des radiés, saisi la justice pour obtenir l’annulation de la décision de l’autorité centrale.
Le président du collectif, M. Hamadou Konta, a déclaré au cours du point de presse, hier, qu’ « aujourd’hui nous avons décidé de faire un point de presse par rapport à la situation que nous déplorons parce que il y à 14 mois de cela nous avons été radiés de la fonction publique par le Gouvernement de transition et jusqu’à présent nous n’arrivons pas à retourner dans nos services respectifs”.
“En saisissant la Cour Suprême, nous avons attaqué d’abord l’arrêt et la décision du Ministre de la Fonction Publique, Mamadou Namory Traoré, en référé. Nous avons gagné le 23 mai 2013″, a ajouté M. Hamadou Konta.
Le président du « Collectif ne touche pas à mon droit » a indiqué que ce verdict a été contesté par le gouvernement, qui interjeta appel. “Là aussi, nous avons gagné le procès du 23 août et après une semaine nous avons obtenu la grosse. Donc la décision de la justice nous renvoyait chacun respectivement à son poste, à travers cette décision de la Cour Suprême qui annule simplement l’arrêté et la décision pris par le Ministre de la Fonction Publique, Mamadou Namory Traoré », a déclaré le président du collectif.
“Nous étions contents de cette décision et nous croyons que si cela est fait, nous allons retourner à nos postes immédiatement. A notre grande surprise, nous sommes toujours entrain de nous battre pour la même cause…. Nous ne comprenons pas que le président étant président de la République, garant de la Constitution, 1er magistrat du pays, qu’une décision d’une institution soit sabotée jusqu’à ce niveau », a dit M. Hamadou Konta, président du « Collectif ne touche pas à mon droit ».