Pour les dirigeants algériens, les Touaregs du MNLA vont se rallier à l'armée malienne après leur revers contre les islamistes dans le Nord-Mali.
« À Gao, la déroute des Touaregs du MNLA [Mouvement national de libération de l'Azawad, NDLR] est une bonne chose. Ainsi, les ex-rebelles vont se tourner vers l'armée malienne », confie un officier algérien du Département du renseignement et de la sécurité (DRS). Un rapprochement entre le MNLA et Bamako, c'est aussi le scénario privilégié par Abdelkader Messahel, le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines. Le 4 juillet, il l'a dit aux deux émissaires français qu'il a invités à Alger pour une réunion de travail, Hélène Le Gal, la conseillère Afrique de l'Élysée, et Jean Félix-Paganon, le « Monsieur Sahel » du Quai d'Orsay. Un renversement d'alliances se dessine donc. Il y a quelques jours, quelque part entre Gao et Niamey, le chef d'état-major du MNLA, Mohamed Ag Najim, a rencontré discrètement le colonel Ag Gamou, l'officier touareg qui est resté fidèle à l'armée malienne et qui s'est replié au Niger avec ses 600 hommes.