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Entretien avec le président de l’UAJDM, Adama Diabaté : « Nous avons besoin de l’appui de la CEDEAO pour sortir le pays de la crise »
Publié le vendredi 13 juillet 2012   |  L'Indépendant




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Le président de l’union des jeunes démocrates maliens (UAJDM) Adama Diabaté que nous avons rencontré nous livre ici ses impressions par rapport à la crise que traverse notre pays.

’Indépendant : Pourquoi la création de l’UAJDM?

Adama Diabaté : Je dirais que c’est une structure associative qui se veut un rassemblement des jeunes Maliens autour d’un certains nombre d’idées répondant à leurs attentes. Cela passe par une bonne politique de développement durable, basée sur huit points. Notre association regroupe des jeunes des tranches d’âge de 18 à 45 ans. Vous savez au Mali aujourd’hui la population électorale est composée plus de 70% des jeunes âgés entre 18 et 45 ans. Ces jeunes ne sont pas conscients qu’ils représentent l’avenir du Mali. Regardez ce qui s’est passé, le 21 mai dernier, l’agression du président par intérim, Dioncounda Traoré. Cet acte, notre association l’a fermement condamné. Malheureusement la majorité des manifestants et agresseurs étaient des jeunes de 18 à 45 ans.

Et tout cela est dû à l’ignorance de nos valeurs sociales et éducatives par ces jeunes. Pensez-vous que, les prochaines élections tant présidentielle, législatives que municipales ne présentent pas un risque de violence, avec les mêmes manifestants à travers le pays ? Comment comprendre que certains partis qui sont au pouvoir depuis, 1992 et qui se disent majoritaires sur l’échiquier politique national, n’ont pas apporté une solution à l’éducation de la jeunesse d’aujourd’hui. Seulement dans le district de Bamako 5 jeunes sur 7 sont sans diplôme, parce que nos autorités n’ont jamais eu une bonne politique éducative.

Que pensez-vous de la situation que le pays traverse aujourd’hui ?

La situation est déplorable et triste à la fois. Je suis surpris des réactions de certains politiciens dans notre pays depuis, le 22 mars dernier. Les militaires qui ont prit le pouvoir par la force sont des jeunes et cela traduit le souci que certains jeunes ont pour l’avenir du Mali. Alors même que ce coup d’État est le fruit du manque d’écoute de nos politiciens.

Mais, je constate que les jeunes ne sont pas consultés ni considérés par les hommes politiques dans les prises de décisions. C’est cela qui à conduit le pays dans cette situation a mon humble avis. Si ces jeunes militaires qui ont fait ce coup d’État, étaient écoutés par les politiciens, le pays ne serait pas dans cette situation. La preuve est que ce sont les jeunes qui sont allés agresser le président de la République par intérim, le 21 mai dernier. Bien avant les événements du Nord, j’étais personnellement conscient du malaise de la jeunesse, c’est la raison pour laquelle il y a eu beaucoup d’associations de jeunes.

Et même l’union associative des jeunes démocrates du Mali a été créée à la suite de ce constat. Aujourd’hui toute la population vit dans des conditions vraiment déplorables, dans notre pays. Les nouvelles autorités doivent vite prendre leurs responsabilités pour la défense de l’intégrité territoriale du Mali.

En réalité nous avons besoin d’un appui de la CEDEAO pour la sortie de notre pays de cette crise. Il y a eu des maladresses dans les différentes communications entre la CEDEAO et le Mali, mais ce qui compte c’est la capacité de tous à se remettre en question pour avancer dans les discussions. La CEDEAO est une institution sous-régionale qui joue son rôle et avec laquelle nous devons travailler, voilà pourquoi on doit s’écouter. Rien ne vaut le dialogue quand un problème est posé entre deux parties. Nous devons nous parler pour que le pays sorte de cette situation au plus vite.

Que proposez-vous au peuple malien ?

Nous somme offensés, meurtris dans notre chair et âme par les atrocités que l’armées malienne et les populations du Nord ont subies, l’heure est à l’unité nationale.

Et cela n’est vraiment possible que si nous sommes unis autour d’un gouvernement d’union nationale. Le peuple était soulagé de voir le gouvernement de, Check Modibo Diarra, mis en place. Aujourd’hui il est question et même indispensable de se rallier à la démarche de la CEDEAO et de la communauté internationale. Tout en ayant la garantie de ne pas exposer notre pays ou sabotage de ceux qui feront leur entrée dans ce gouvernement.

Propos recueillis par Cléophas TYENOU

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