Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, a fait vendredi le bilan des activités de son département au cours d'une année "très active", passant en revue les situations en République démocratique du Congo (RDC), au Mali, au Soudan, au Soudan du Sud, en Syrie et en République centrafricaine.
Il a parlé des améliorations constatées dans la conduite des opérations de maintien de la paix par l'ONU, notamment en termes de qualité et de réduction des coûts, selon un communiqué de l'ONU.
M. Ladsous a insisté sur la nécessité de poursuivre ces efforts en mettant l'accent sur la qualité des services fournis, la formation des Casques bleus et les partenariats stratégiques.
Le département des opérations de maintien de la paix de l'ONU a réussi à "faire plus avec moins", s'est félicité M. Ladsous, ajoutant que le coût de chaque membre du personnel en uniforme a baissé de 16% en 5 ans, grâce à une gestion plus efficace des ressources. "Nous sommes en train de réduire la taille de certaines opérations qui sont parvenues à un certain stade de vie, comme celles encore présentes en Haïti, en Côte d'Ivoire, au Libéria et au Darfour", a-t-il indiqué.
En ce qui concerne la RDC, où M. Ladsous a indiqué qu'il s'est rendu la semaine dernière, la victoire militaire du gouvernement sur le Mouvement du 23 mars (M23), obtenue avec le soutien de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), constitue une étape majeure, a-t-il dit. Il a salué l'accord politique signé à l'issue des pourparlers de Kampala.
Passant à la situation au Mali, le secrétaire général adjoint y a constaté des progrès importants. Il a rappelé que le deuxième tour des élections législatives allait avoir lieu et que les élections présidentielles s'étaient déroulées de manière transparente. Il a aussi souligné la nécessité de rester vigilant en matière de sécurité, et a déploré les attaques et les menaces en provenance des djihadistes.
Concernant le Soudan, M. Ladsous a dit que la situation y a connu "une année difficile", avec une recrudescence d'attaques, des déplacements de populations civiles et le décès de 14 Casques bleus. Au Soudan du Sud, il a indiqué que la sécurité des civils posait un problème dans l'Etat de Jonglei. "Nous commençons à redéployer les effectifs militaires de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et nous poursuivons le travail lancé à Baye où nous espérons un accord entre les deux pays", a-t-il indiqué.
Pour ce qui est de la République centrafricaine, M. Ladsous a rappelé la présence de la mission de politique spéciale dans ce pays, le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), ainsi que le déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), aux termes de la résolution 2127.
Enfin, interrogé sur le nombre de pays contributeurs de troupes aux opérations de maintien de la paix, qui est jugé insuffisant, M. Ladsous a reconnu que "la répartition de ce fardeau" n'était pas équitable. Il a indiqué que 95% des membres du personnel en uniforme venaient d'Etats membres du monde en développement, et a estimé que cette situation ne pouvait pas durer.