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A propos des groupes armés dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal : La position de la France est claire
Publié le samedi 14 decembre 2013  |  Le 26 Mars


© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita en visite à Paris
Mardi 1 octobre 2013. Le président IBK, a été reçu à l`Elysée par son homologue français, François Hollande.


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Très amer, le président IBK, au cours d’un entretien qu’il a accordé à certains médias français le 7 décembre dernier accusait la Communauté internationale d’obliger le Mali à négocier sur son sol avec des groupes qui ont pris des armes contre l’Etat.


La réponse du président Français François Hollande au constat de IBK est claire et sans ambigüité.
«Le MNLA, groupe qui à un moment prétendu à l’indépendance du Nord-Mali, a été un auxiliaire pour la reconquête. Mais la situation aujourd’hui suppose que tous les groupes, mêmes ceux qui ont participé aux combats contre les terroristes, doivent déposer les armes et rentrer en politique», a déclaré François Hollande.


«La France dit qu’il est nécessaire de dialoguer, mais que le dialogue se fait sans les armes. Les seules autorités légitimes à utiliser la force, ce sont les Maliens et le président malien», a-t-il souligné.


La France avait été récemment épinglée par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui l’avait accusé à mots couverts de passivité, voire de naïveté à l’égard de la rébellion touareg.


Dans un entretien accordé au journal « Le Monde », le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, s’en est pris à la «communauté internationale», accusée d’obliger le Mali «à négocier sur son sol avec des gens qui ont pris des armes contre l’État».


Ces propos font allusion à la situation dans la ville de Kidal, et visent implicitement la France.
IBK faisait référence à la situation de Kidal, qui échappe toujours au contrôle de l’Etat malien. Fief de la rébellion touareg du MNLA, Kidal est aujourd’hui une zone de non droit, en proie à l’anarchie et aux rivalités de groupes armés, en dépit de la présence de quelque 350 soldats français et environ 200 militaires de la Minusma.


Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lui a aussi répondu en affirmant que «C’est aux Maliens et singulièrement au président IBK d’agir. La France ne soutient aucun groupe.»


Jean-Yves le Drian ajoutera que, « Nous n’avons qu’un seul partenaire au Mali, c’est le président IBK. Il y a un peu d’irritation dans cette région de Kidal. Il ne faut pas, non plus, focaliser tout le Mali à Kidal. Il y a Kidal : 40 000 habitants, certes zone de passage, zone souvent de conflits depuis 50 ans. Et il y a le reste du Mali 15 millions d’habitants. Donc, relativisons les choses et manifestons notre total soutien au président IBK dans sa volonté de réconciliation. Il faut réconcilier. C’est indispensable. Et Je suis convaincu que le président du Mali fait les gestes nécessaires. Il a déjà commencé à le faire. »


Notons que craignant les représailles de l’armée malienne contre les populations touareg, Paris n’a jamais facilité le retour à Kidal des troupes de Bamako, dont 200 éléments restent toujours cantonnés dans la zone.


A souligner que depuis l’arrivée à Kidal des troupes françaises fin janvier 2013, et la réinstallation du MNLA dans cette ville, Paris a constamment esquivé les critiques ou interrogations sur ses liens ou sa passivité supposée vis-à-vis de la rébellion touareg.


Les rebelles touaregs avaient lutté, aux côtés des islamistes armés, contre l’armée malienne, s’emparant des deux tiers nord du Mali. Ils avaient ensuite été évincés par leurs anciens alliés, avant de revenir à Kidal à la faveur de l’intervention française.


Espérons que ces discours se traduisent (dans un proche avenir) par des actes qui permettront aux autorités administratives et aux forces armées maliennes de vaquer librement à leurs missions régaliennes de défense de l’intégrité territoriale du pays sur toute l’étendue du territoire national.


Dieudonné Tembely

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