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Coupable des futures élections : la balle dans le camp des partis politiques
Publié le vendredi 13 juillet 2012   |  Info Matin


Les
© Autre presse par DR
Les partis politiques maliens


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Pour les raisons de coût et de calendrier, les élections à venir pourraient être couplées, selon le ministre de l`Administration, Moussa Sinko COULIBALY, qui renvoie le dernier mot à la classe politique.

C`est ce que le ministre de l`Administration territoriale, de la décentralisation et de l`aménagement du territoire, le colonel Moussa Sinko COULIBALY, a laissé entendre, hier, au gouvernorat du district, aux représentants des partis politiques et de la société civile.

Pour sa deuxième rencontre avec la classe politique, dans le cadre du cadre de concertation instauré par son prédécesseur, le ministre COULIBALY avait à ses côtés le secrétaire générale du département, Boubacar SOW, le chef de cabinet, Sinkoro DOUMBIA, le directeur de l`intérieur, Basidi COULIBALY, et le gouverneur du district de Bamako, Souleymane DIABATE.
Quant aux partis politiques, pour la première fois, ils ont battu le record de présence. Tous ou presque y étaient représentés.

Selon le ministre de l`Adaministration, il s`agissait pour lui, aujourd`hui, d`écouter la classe politique et la société civile sur ce qu`ils attendent du département.
Car, la première rencontre a essentiellement concerné la présentation du nouveau ministre à eux.
Cela dit, Moussa Sinko COULIBALY a rappelé les missions assignées au gouvernement de la transition (la libération des régions occupées et l`organisation d`élections transparentes, crédibles...).

Il a juré la main sur le cœur que le gouvernement ne peut réussir la mission sans l`implication, l`adhésion de tous ou, du moins, de la majorité des Maliens. De toutes les façons, a rassuré le colonel ministre, le département jouera à l`union. Aussi, il a précisé que son service est à pied d`œuvre pour le retour de l`administration dans le nord, une fois repris aux mains des assaillants.

Depuis la première rencontre, le 7 mai dernier, selon le ministre, les services de l`administration se battent pour une feuille de route des élections, qui sera communiquée aux partis politiques dès la semaine prochaine. Le fichier consensuel (RACE amélioré) existe déjà, le ministère se bat pour le fichier biométrique( fichier issu du RAVEC), selon lui. Les deux fichiers seront disponibles, mais il reviendra à la classe politique, principale actrice du jeu électoral, de choisir, a avoué le ministre.

Aussi, une évaluation de l`ensemble du processus électoral est en cours. Il s`agit des besoins en matériel électoral et le Mali approchera ses partenaires, ses amis... pour combler le reste.

Le résultat de l`évaluation, selon le ministre, sera porté à la connaissance de la classe politique dans les semaines à venir.
«Organiser les élections qui seront acceptées par tous, c`est le vœu du département et du gouvernement. Probablement, nous aurons des élections couplées (présidentielle et législatives) pour les raisons de coût et du calendrier. Car, on a déjà consommé 2/12 mois de la transition. Mais, le dernier mot revient à la classe politique. Il ne faut pas que le processus électoral nous conduise à une autre crise», a commenté le ministre.
A la suite du ministre de l`Administration, sont intervenus les acteurs politiques eux-mêmes.
Le colonel Youssouf TRAORE (UFDP) demande s`il y a un lien entre les élections et la restauration de l`intégrité du territoire, vu l`immensité du travail à faire pour la reconquête du Nord?

Selon Djibril TANGARA (FCD), l`intervention du ministre COULIBALY sur les préparatifs des élections rassure d`un lendemain meilleur.
``Car, si le ministre parle d`élections aujourd`hui, certainement le processus de recouvrement du territoire est en parfaite marche``, a-t-il commenté.
Abba TOURE (CNID) s`est intéressé à la composition du comité de réflexion pour le redéploiement de l`administration au Nord et a réclamé le fichier RAVEC pour les élections.

Pour Tamba KEITA (RDS), le fichier biométrique, c`est-à-dire RAVEC, est le souhait de la majorité de la classe politique.
Aboubacar Sidiki FOMBA (PACP) a déclaré l`adhésion son parti aux élections couplées. Il a demandé le sort de la CENI et souhaité une feuille de route pour le cadre de concertation entre l`administration et les partis politiques.

Selon Aboudalye SY (MPLUS/RAMATA), les partis doivent dire tout ce qu`ils pensent devant le ministre de l`Administration qui est leur courroie de transmission au gouvernement. Selon lui, après les coups d`État, les Maliens se sont réunis toujours pour décider de la marche à suivre pour l`État. C`était le cas pour 1968 et 1991. Son parti (MPLUS/RAMATA) et son regroupement politique (PUR) sont désolés qu`en 2012, c`est la CEDEAO qui décide à la place du peuple malien le sort du Mali. «Tout coup de force a son origine dans une mauvaise gouvernance.

Celui de 2012 ne fait pas exception. Même le fichier consensuel n`était pas disponible à un moi des élections avortées d`avril dernier», s`est indigné l`ex-ministre SY.
Pour Amadou Boubacar CISSE (comité de crise de Diré), la seule préoccupation valide aujourd`hui est la récupération des régions du nord sous occupation.
Drissa TRAORE (MPR) a demandé plus de temps et de moyens pour un fichier biométrique, donc le RAVEC, pour les élections. Il a souhaité aussi la révision de la loi électorale.

Le ministre a pris bonne note des contributions et apporté les éclairages aux questions posées. C`est ainsi que Moussa Sinko COULIBALY a fait savoir qu`il ne peut pas attendre la dernière minute pour parler d`élections. Car, dès le départ, avec l`accord-cadre, on parle de l`organisation d`élections.

Le comité de réflexion est composé du cabinet et des services rattachés au département, selon le ministre.
Moussa Sinko COULIBALY a promis de présenter les résultats du projet RAVEC à l`ensemble des acteurs (société civile, classe politique et administration, partenaires techniques).

Par Hamidou TOGO

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