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Méfiance des politiques, peur d’attentats, des Maliens disent leur désenchatement
Publié le dimanche 15 decembre 2013  |  AFP


© aBamako.com par mouhamar
Premier tour des législatives: Ouverture des bureaux de vote en présence des observateurs de l’union européenne
Bamako, 24 novembre 2013 au lycée Mamadou Sarr: Une équipe d’observateurs de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Mali (MOE UE) était présente ce 24 novembre, lors de l’ouverture des bureaux de vote en Commune IV, à l’occasion du premier tour des élections législatives.


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KOULIKORO - Alliances contre nature entre partis et peur des attentats : à Koulikoro, ville située à 50 km de Bamako, des électeurs devisent autour d’un thé, expliquant pourquoi ils ne votent pas dimanche au second tour des législatives au Mali. "Ici à Koulikoro, le premier tour s’est soldé par un taux d’abstention record de 63,8%, aujourd’hui, ça risque d’être plus important, car nous ne croyons plus aux candidats, et le risque d’attentats, même si on n’y croit pas trop par ici, décourage les électeurs", explique Ismaël Touré, enseignant,
assis avec des amis autour du traditionnel verre de thé à la menthe.

Dans cette ville, le Rassemblement pour le Mali (RPM, parti du Président Ibrahim Boubacar Kéita) et une union de deux partis antagonistes, le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) et le Parti pour la renaissance nationale (Parena), s’affrontent à ce second tour, au lendemain d’un attentat jihadiste à Kidal qui a tué deux casques bleus sénégalais de l’ONU, 1.500 km plus au nord.

Au premier tour du 24 novembre, le RPM avait obtenu 17,3% des suffrages contre 16,8% pour l’alliance MPR-Parena. Les amis d’Ismaël Touré ne comprennent pas cette alliance contre nature de deux partis qui, récemment encore, se livraient une guerre sans merci. "Les politiciens ne sont pas sérieux", lance l’un d’eux, préférant taire son nom. "Avant, ces deux partis ne se parlaient même pas, aujourd’hui, ils sont ensemble. Comment peut-on leur faire confiance ?", s’interroge-t-il.

Dans six bureaux de vote visités par l’AFP à Koulikoro, l’affluence était faible, tout comme à Bamako. "Nous avons trop voté ces derniers mois au Mali", explique une électrice qui vient pourtant d’accomplir son devoir civique. Depuis juillet, c’est la quatrième fois que les électeurs maliens se rendent aux urnes: pour les deux tours de la présidentielle, puis pour ceux des législatives. Un processus électoral devant parachever le retour à l’ordre
constitutionnel interrompu par un coup d’Etat qui, le 22 mars 2012, avait plongé leur pays dans un chaos dont il a du mal à sortir.

Dans les bureaux de Koulikoro, peu de monde, mais un matériel électoral bien en place, ainsi qu’un discret dispositif de sécurité. "Quand on entend parler d’attentat à Kidal la veille des élections, on peut se demander s’il n’y aura pas d’attentats ailleurs au Mali", s’inquiète un
infirmier. "Moi, aussi, c’est pour ça que j’ai préféré ne pas aller voter et j’ai demandé à mes enfants de rester à la maison" renchérit un chef de famille, Boubacar Coulibaly.

"Faire face à toutes les situations"

Au poste de police de la ville, on affirme pourtant que "toutes les mesures sont prises pour faire face à toutes les situations". La sécurité du scrutin est assurée par les soldats et les policiers maliens et par les forces armées étrangères, françaises et africaines de l’ONU,
présentes depuis presqu’un an pour traquer les groupes islamistes armés allés à Al-Qaïda qui avaient occupé le nord du Mali après le coup d’Etat.

La hantise d’un nouvel attentat est bien sûr plus forte dans le Nord que dans le Sud, puisque c’est dans cette région que les jihadistes continuent à frapper régulièrement, malgré la présence des forces armées étrangères. Oumar Diré, habitant de Tombouctou (nord-ouest) a déclaré qu’il n’irait pas voter parce que, a-t-il dit, "j’ai peur des attentats que les islamistes
menacent de commettre".

Une peur partagée par Germain Togo, électeur à Gao, la plus grande ville du nord du Mali: "Voter, c’est quelque chose d’important, mais on fait attention, parce qu’on a peur des attentats". Couplée au désenchantement des Maliens à l’égard de leur classe politique,
la peur d’actions jihadistes risque d’aboutir à un faible taux de participation, plus encore qu’au premier tour qui s’était déroulé sans incident grave.
sd-stb/jlb


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Publié le: 15/12/2013  | 


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